mercredi 28 septembre 2011

Les candidats à la primaire PS sortent renforcés, mais rien n'est joué pour 2012



Les candidats à la primaire PS sortent renforcés, mais rien n'est joué pour 2012



François Hollande, candidat à la primaire socialiste, arrive au Sénat, le 25 septembre 2011 Miguel Medina AFPPartager
Les candidats à la primaire socialiste sortent renforcés "collectivement" de la victoire dimanche de la gauche au Sénat, constatent des politologues, qui relèvent une "dynamique" pour l'élection présidentielle, mais mettent en garde contre tout "triomphalisme".

Comment interpréter la victoire de la gauche : simple résultat mécanique des élections intermédiaires depuis 2008, comme le souligne la droite ? "Défaite" personnelle de Nicolas Sarkozy, comme l'affirment les socialistes ?

Voire davantage : est-ce le "premier acte de la reconquête pour la gauche" avant 2012 (Harlem Désir, premier secrétaire par intérim) ou un signe "prémonitoire" (François Hollande) ?

"La conséquence principale" du basculement à gauche de la Haute assemblée est d'abord "collective", affirme à l'AFP Gaël Sliman (BVA) : "ça crée une dynamique positive pour le PS globalement et une dynamique très négative pour Nicolas Sarkozy".

Cette victoire "nous donne surtout des responsabilités", car "les attentes seront nombreuses vis-à-vis de cette majorité de gauche", a estimé lundi Benoît Hamon, porte-parole du PS.

A treize jours du premier tour de la primaire socialiste, et à deux jours d'un nouveau débat télévisé entre les six candidats, cela peut "renforcer l'engouement pour la participation" à ce scrutin, explique M. Sliman.

Le politologue estime par ailleurs que Martine Aubry et François Hollande, les deux favoris, apparaissent comme "les plus renforcés, parce que l'un et l'autre peuvent mettre cette victoire à leur crédit".

Pour lui, la maire de Lille, en congé de ses fonctions de Première secrétaire, a toujours "l'image de la patronne du PS, qui a remis le PS en ordre de bataille et a permis de remporter la quasi-totalité des élections intermédiaires (cantonales et régionales)".

Le député de Corrèze, pour sa part, peut faire "valoir l'argument du succès des municipales en 2008 alors qu'il était encore premier secrétaire du parti", poursuit-il.

Michel Sapin, un proche de Hollande, relève que ce dernier a "accompagné pendant plus d'un an les sénateurs autour de l'idée de la conquête possible du Sénat" et a fait en sorte que le non-cumul des mandats (voté par les militants et défendu par Martine Aubry) ne s'applique pas immédiatement.

M. Hollande, s'il se défendait dimanche soir de faire tout "lien" entre cette victoire et la primaire, n'en a pas moins le soutien d'une majorité de sénateurs socialistes, dont celui de Jean-Pierre Bel, leur chef de file, qui brigue la présidence samedi prochain. La Haute assemblée compte en outre une nouvelle sénatrice proche de lui, Frédérique Espagnac, élue dimanche dans les Pyrénées-Atlantiques.

Martine Aubry ne semble pas vouloir créer la division : lundi, elle a appelé les socialistes à "jouer collectif" pour la présidence du Sénat en votant pour Jean-Pierre Bel. La sénatrice Catherine Tasca, un de ses soutiens, a annoncé qu'elle présenterait sa candidature, mais se soumettrait à la décision du groupe.

Quoi qu'il en soit, Stéphane Rozès, président de Cap (Conseil, analyse, et perspective) met en garde : il ne faudrait pas "se prêter à tout triomphalisme", car avant 2002 et 2007, la gauche avait "progressé au plan local", mais avait "échoué à la présidentielle".

"Les socialistes sont prompts à confondre les enjeux des élections locales et ce qui fait une présidentielle", explique-t-il. "Avant même que la présidentielle ne commence, ils ne peuvent faire l'économie d'une double démonstration: 1 / qu'ils ont un candidat qui incarne le pays et 2/ que ce candidat peut sortir le pays de sa crise sans renoncer au modèle social et républicain".

Sénatoriales : la gauche gagne trois sièges dans le Grand Sud

Sénatoriales : la gauche gagne trois sièges dans le Grand Sud

La poussée de la gauche s'est également traduite concrètement dans le Grand Sud. État des Lieux.

Hautes-Pyrénées .

Un 2e tour pour Josette Durrieu. Dans un département bien ancré à gauche, les deux sièges octroyés aux Hautes-Pyrénées s'enlèvent traditionnellement au premier tour. C'est ce qu'il est advenu pour le sénateur sortant, François Fortassin (PRG), réélu hier matin dès le premier tour. Mais pour celle qui lui a succédé à la présidence du conseil général, la socialiste Josette Durrieu, la réélection a été un peu plus difficile. Elle a été mise en ballottage par le maire de Tarbes, Gérard Trémège (UMP), qui la talonnait alors d'une cinquantaine de voix. Il a fallu recourir à un deuxième tour ainsi qu'à l'aide des radicaux qui ont appelé leurs élus au nécessaire rassemblement pour que Josette Durrieu soit finalement réélue avec quelque 58 % des suffrages.

Lot-et-Garonne.

La droite perd un siège. Pierre Camani (PS) et Henri Tandonnet (Union centriste) sont les deux nouveaux sénateurs du Lot-et-Garonne. Ils succèdent à Daniel Soulages (Union centriste) et Jean François-Poncet (UMP) qui ne se représentaient pas. Le premier est élu avec 493 voix, le second avec 492 voix. La faiblesse de l'écart en dit long sur l'épisode politique historique qui s'est joué hier dans le Lot-et-Garonne. Depuis 2008, la gauche ne cesse de gagner du terrain politique dans un département longtemps tenu par la droite et le centre, qui résiste beaucoup mieux que l'UMP dont le candidat Alain Merly a fini hier en troisième position.

Lot.

Un scrutin sans surprise . L'élection sénatoriale dans le Lot ne présentait pas de suspense. Un seul tour a suffi. Le ticket PS-PRG a fonctionné à plein. Gérard Miquel, sénateur (PS) sortant, obtient 68,23 % (423 voix) des voix, juste devant le conseiller général (PRG) de Martel, Jean-Claude Requier, qui réalise 64,35 % (399 voix). Le front de gauche (plus de 15 %) devance la candidate UMP qui s'effondre.

Pyrénées -Orientales.

La gauche emporte un siège. Les sénatoriales catalanes ont tenu toutes leurs promesses en matière de suspense. La majorité présidentielle qui détenait les deux sièges en a perdu un dans un climat d'extrême crispation. Au premier tour, Christian Bourquin, président de la Région (DVG, exclu du PS) l'a emporté largement : 580 voix (503 pour l'UMP Calvet et seulement 470 pour le sortant Alduy du Parti Radical valoisien). Mais quand il a été question des arrangements politiques pour le second tour, le sénateur sortant Jean-Paul Alduy a refusé de se retirer au profit du candidat UMP, au risque de faire élire un deuxième sénateur de gauche. Et les coups de téléphone lancés de Paris, voire de l'Élysée, n'ont pas réussi à le faire changer d'avis. C'est donc François Calvet qui a été élu sénateur au second tour avec 463 voix. « Je réalise un score bien au-delà du périmètre habituel de la gauche car 75 % des élus sont de droite ou de centre-droit. Je porterai la parole de la République des maires. Aujourd'hui, avec ce résultat, le Sud, le Languedoc-Roussillon, se place au cœur de la politique française. La boussole indique clairement le Sud. Il faut que Paris tienne compte de ce nouveau paramètre » a lancé Christian Bourquin qui est toujours exclu du Parti socialiste mais qui siégera au Sénat dans le groupe PS.

Pyrénées -Atlantiques

L'UMP perdante. Le parti de la majorité est le grand perdant dans ce département. Le PS compte maintenant deux sénateurs, Frédérique Espagnac et Georges Labazée, le MoDem garde un siège, remporté par Jean-Jacques Lasserre.

Fortassin, puis Durrieu, réélus



Fortassin, puis Durrieu, réélus
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Josette Durrieu remercie les grands électeurs pour avoir pu rejoindre au Sénat François Fortassin, élu dès le premier tour. /Photo Rachel Barranco. Partager
Le radical François Fortassin et la socialiste Josette Durrieu ont retrouvé leur siège de sénateur. Le premier, dès le premier tour, la seconde, après un duel face au maire de Tarbes Gérard Trémège.

Rarement avait-on vu autant d'animation, un dimanche midi, dans les restaurants tarbais ! Non seulement parce que la plupart sacrifient d'ordinaire à la fermeture dominicale mais encore parce que s'y jouait l'entre-deux tours de la consultation sénatoriale…

Habituellement, dans un département si fortement ancré à gauche, l'affaire est entendue dès le premier tour. Ce fut le cas lors du précédent renouvellement, quand les deux candidats de droite avaient à peine récolté 200 voix et que l'alors président du conseil général, François Fortassin, et sa future successeur, Josette Durrieu, furent propulsés à la Chambre haute avant le déjeuner.

Ce fut encore le cas, hier, mais pour le seul François Fortassin qui, avec 445 voix dès le premier tour, passa la barre fatidique des 426 votants, soit la moitié plus un des grands électeurs inscrits (851). Alors que celle qui avait été sa colistière la fois d'avant, mais ne l'était plus après les « fâcheries » cantonales, ne recueillait que 362 voix et était mise en ballottage par le maire de Tarbes, Gérard Trémège, distancé à peine de 48 voix (314). Il fallait donc procéder à un deuxième tour, duquel se retiraient normalement les battus (Gasquet, FDG, 122 voix ; Govillot, FDG, 93 voix ; Lidar, SE, 57 voix ; Clément-Bollée, EELV, 36 voix), à l'exception du représentant du FN, pourtant crédité de 11 voix seulement.

Aussitôt, les états majors se mettaient à l'étude des « couples », constatant notamment que les Fortassin-Trémège avaient séduit quelque 149 grands électeurs. D'où venaient-ils ?

Pour tenter d'y répondre, socialistes et radicaux organisaient une rencontre d'où sortit un communiqué du président départemental du PRG, Claude Gaits, appelant ses sympathisants à un vote en faveur de la socialiste Josette Durrieu.

C'est ce communiqué qu'Alain Piaser, premier secrétaire de la fédération des H.-P. du Parti socialiste, et l'ancien fédéral Jean-Claude Palmade se chargèrent de faire circuler le plus largement possible entre la poire et le fromage ; tandis que Gérard Trémège faisait le tour des restaurants et des tables pour plaider sa cause avec humour : « Le TPR a perdu hier soir, faites en sorte, en votant pour moi, que la Bigorre gagne aujourd'hui ! »

Mais la discipline républicaine joua à plein à gauche puisque Josette Durrieu récupéra 112 voix pour être finalement élue avec 474 voix (58 %), tandis que Gérard Trémège, sans illusion après l'appel radical, ne progressait que de 23 voix (337) au deuxième tour. Le tandem sénatorial Fortassin-Durrieu était-il ainsi reconstitué, dans la douleur certes, dans la suspicion sans doute, mais au moins les Hautes-Pyrénées n'avaient-elles pas déparé dans l'objectif national de conquête du Sénat par la gauche.


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Fortassin Plantes vivaces…
Manifestement ému, quelque peu fatigué et gêné par une rage de dent, François Fortassin n'en gardait pas moins son esprit : « Je veux dire, avec Michel Pélieu, notre joie d'avoir été élus au premier tour. Si certains nous voyaient morts de manière un peu prématurée, ils ont pu vérifier qu'il y avait des plantes vivaces qui résistent à la sécheresse ! »

Basculement historique à gauche



Basculement historique à gauche
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La gauche a remporté dimanche une victoire historique aux élections sénatoriales en faisant basculer la deuxième chambre du Parlement dans son camp, pour la première fois de la Ve République, provoquant un bouleversement politique à sept mois de la présidentielle.

«Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance», a déclaré, très ému, le patron des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel. Alors que tous les résultats n'étaient pas encore parvenus, il a annoncé que la gauche avait déjà «175 sénateurs, c'est-à-dire au-delà de la majorité absolue». «Le changement est en marche», a-t-il ajouté. François Hollande, candidat à la primaire PS, en tête dans les sondages, y a vu «une décomposition du système Sarkozy», «prémonitoire» pour 2012. Au fur et à mesure de la journée, des résultats sévères pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu; un 8e siège gagné par la gauche à Paris où l'UMP ne détient plus que deux sénateurs; un gain d'un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher; Loiret, Isère, Nord, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Oise, Manche, Pyrénées-Orientales... La liste des départements où la gauche a progressé s'est allongée, marquant une très forte poussée pour l'opposition. «Plus que 2 sénateurs UMP à Paris, c'est une défaite historique et politique», a triomphé Anne Hidalgo, 1e adjointe PS au maire de Paris, Bertrand Delanoë. Pierre Charon, suspendu de l'UMP pour dissidence et malgré tout élu, a fait une arrivée triomphale au Sénat. La réélection dès le premier tour dans le Loiret, département traditionnellement à droite, du sénateur sortant Jean-Pierre Sueur et celle, dans le Morbihan, de la sortante Odette Herviaux, également PS, avait donné le signal de cette victoire dès la mi-journée. Dans la foulée, la victoire dans les Pyrénées-Orientales du président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, le «frêchiste» Christian Bourquin, confirmait la tendance. Il s'agit d' «une progression historique pour la gauche et une sanction incontestable pour l'UMP», a déclaré le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, arrivé au Sénat peu après la candidate à la primaire PS Martine Aubry et celle de François Hollande. Cette victoire est particulièrement favorable pour ce dernier, une grande majorité de sénateurs PS s'étant prononcés en faveur du député de Corrèze. A sept mois de la présidentielle, cette défaite sonne comme un très mauvais signal pour le président Nicolas Sarkozy. Samedi aura lieu l'élection du président du Sénat et une majorité de gauche devrait se traduire par un président de gauche.

Le Sénat à gauche: la presse évoque un "séisme" en forme de camouflet pour Sarkozy



Le Sénat à gauche: la presse évoque un "séisme" en forme de camouflet pour Sarkozy



Martine Aubry et François Hollande applaudissent le discours de Jean-Pierre Bel le 25 septembre 2011 à Paris Thomas Samson AFP10
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Les éditorialistes de la presse nationale et régionale évoquent lundi la victoire "historique" de la gauche au Sénat, estimant que ce "séisme" constitue un "camouflet personnel" pour Nicolas Sarkozy à sept mois de la présidentielle.

"L'événement est évidemment historique puisque la haute Assemblée était depuis cinquante-trois ans propriété du centre et de la droite", reconnaît Paul-Henri du Limbert dans le Figaro. "A sept mois du premier tour de l’élection présidentielle, ce basculement aura évidemment des conséquences sur la campagne électorale."

"Même si le terme peut sembler étrange accolé aux ors du Palais du Luxembourg et à la légendaire placidité des sénateurs, il s’agit bien d’un séisme", écrit Nicolas Demorand dans Libération. "Pour la droite, c’est d’ores et déjà une sanction électorale et surtout symbolique", tandis que la gauche peut y voir "un espoir".

L'Humanité va crescendo en relevant, sous la plume de Jean-Paul Piérot, que "les défenses qui maintenaient jusqu'alors le Sénat hors d'atteinte des effets du mécontentement populaire ont cédé". Pour l'éditorialiste du quotidien communiste, "le désaveu est cinglant pour un chef de l'Etat en quête de réélection."

Michel Urvoy (Ouest-France) parle d'un "coup de semonce" et "un coup au moral pour le parti majoritaire". "Même la victoire de Pierre Charon, à Paris, est un désaveu pour Nicolas Sarkozy qui venait de remercier son conseiller", souligne-t-il. "Chez les élus locaux aussi, l'antisarkozysme s'est durci au fil du temps."

Pour Jean-Michel Helvig (La République des Pyrénées), les 70.000 grands électeurs "ont traduit l'humeur des Français inquiets de l'avenir économique, indignés du manque d'équité dans la répartition des efforts face à la crise, troublés par les scandales politico-financiers qui percent au niveau judiciaire..."

"Autant qu’une victoire de la gauche, c’est aussi une défaite et un camouflet personnel pour Nicolas Sarkozy", martèle Yves Harté dans Sud-Ouest. Cette élection "historique" indique "combien des élus issus de la France profonde, méprisés et malmenés, ne se reconnaissent plus ou pas dans ce président de la République et dans la politique qu'il prétend incarner."

"Nicolas Sarkozy a sa large part dans cette déroute dont il voudrait se dédouaner", renchérit Jacques Camus dans La République du Centre. Et Xavier Panon (La Montagne) de tirer une nouvelle salve: "ce nouveau désaveu électoral, dans la longue série de son désamour national, fera ressentir ses répliques jusqu’à la présidentielle".

Emmanuel Caloyanni (Le Courrier de l'Ouest) résume le sentiment de ses collègues en s'interrogeant ouvertement: "Président-candidat, Nicolas Sarkozy peut-il se remettre de ce nouvel échec électoral, qui est aussi et surtout le sien ?"

Sénatoriales : victoire historique de la gauche !

























Sénatoriales : victoire historique de la gauche !



C'est une première dans l'histoire de la cinquième République. La gauche est majoritaire au Sénat. Photo DDM 126
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La victoire est historique. Les socialistes n'ont cessé de le rappeler hier soir. Pour la première fois, la gauche a remporté la majorité au Sénat. Sans même attendre le résultat des Antilles dans la nuit, les jeux étaient faits vers 18 h 30 au terme d'un scrutin qui est resté incertain tout l'après-midi. « Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance », a déclaré, très ému, le patron des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel. Alors que tous les résultats n'étaient pas encore parvenus, il a annoncé que la gauche avait déjà « 175 sénateurs», et avait donc conquis les 23 sièges supplémentaires lui permettant d'obtenir la majorité absolue. Avec 10 élus (4 auparavant), les écologistes ont également progressé et pourraient créer leur propre groupe.

À sept mois de la présidentielle, cette défaite de la droite est un nouveau coup de semonce pour Nicolas Sarkozy. D'autant que l'élection des dissidents de l'UMP comme Charron à Paris et Gautier dans les Hauts-de-Seine constitue un camouflet cinglant pour le Président. François Hollande, candidat à la primaire PS, a vu dans la défaite de la droite « une décomposition du système Sarkozy », « prémonitoire » pour 2012. « La gauche en rêvait, Sarkozy l'a fait », ironisait un membre d'un cabinet ministériel en évoquant la victoire de l'opposition. Dans de nombreux départements, la poussée de la gauche est incontestable. Au-delà de la conséquence logique de ses victoires lors des élections locales depuis 2007, elle marque un rejet du parti présidentiel. La droite a perdu des départements qu'elle détenait depuis pratiquement toujours comme la Lozère. Elle a pâti de ses nombreuses divisions et d'une forte grogne des élus locaux qui ont mal accueilli la réforme territoriale et le regroupement des communes menés à marche forcée par les préfets.

Deux ministres ont été élus (Gérard Longuet et Chantal Jouanno), un autre, Maurice Leroy a été battu. Les deux premiers devront absolument quitter leur fonction gouvernementale s'ils veulent accroître les chances de succès de Gérard Larcher à la présidence du Sénat. Sarkozy devrait donc procéder à un mini-remaniement gouvernemental dans les prochains jours, au moins pour remplacer Longuet à la Défense.

Le dernier acte de ces sénatoriales se déroulera samedi avec l'élection du président. Le socialiste Bel fait figure de favori, mais Larcher n'a pas dit son dernier mot.




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Présidence : le duel Larcher-Bel
Larcher-Bel, c'est le duel auquel on devrait assister samedi pour la présidence du Sénat. En quelque sorte le troisième tour de scrutin. Il sera tout aussi disputé que ceux des grands électeurs. Gérard Larcher l'a annoncé immédiatement après avoir enregistré la défaite de la droite : il sera candidat à sa réélection à la tête de la Haute Assemblée. Théoriquement, il devrait être battu en raison du nouveau rapport de forces qui s'est instauré depuis hier soir. Mais au Sénat, la logique arithmétique n'équivaut pas toujours à la logique politique car les relations personnelles et le poids des partis charnières jouent un rôle plus important qu'à l'Assemblée. « La majorité sénatoriale est plus large que la majorité partisane », affirme Jean-Pierre Raffarin. En clair, Gérard Larcher serait en mesure de braconner des voix au-delà des terres de l'UMP et des centristes pour conserver sa présidence. C'est ce que veut croire la droite. En fait, il ne lui reste pas d'autre argument auquel se raccrocher pour espérer sauver le soldat Larcher et, par là même, la présidence. Autant dire que les tractations seront âpres toute cette semaine dans les couloirs du Sénat alors que la droite a montré qu'elle était affaiblie.

Désormais, c'est l'Ariégeois Jean-Pierre Bel qui part favori pour la présidence du Sénat. Président du groupe socialiste, il est le candidat naturel de son parti et devrait rallier à lui les suffrages de l'ensemble de l'opposition qui ne devrait pas laisser passer cette occasion historique de faire basculer totalement le Sénat à gauche. Bel devra donc discuter tout au long de cette semaine avec les partenaires du PS, à savoir les Verts, le PC et le RDSE qui groupe les radicaux de gauche entre autres. Mais il pourrait voir se dresser parmi les rangs sénatoriaux socialistes une candidature rivale. Catherine Tasca, ancienne ministre de la Communication, n'a pas manqué ces derniers temps d'affirmer de telles ambitions. Bref, c'est une semaine sous pression que devrait vivre le Sénat jusqu'à samedi. Et l'on n'est pas à l'abri d'un nouveau rebondissement, même s'il semble difficile à Larcher de renverser la vapeur.

J.-P. B.


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L'Ariégeois au pied du plateau
A 60 ans, cet élu ariégeois est en passe de devenir président du Sénat. Issu d'une famille tarnaise de Lavaur ancrée à gauche, il abandonne son parcours universitaire en 1978 pour suivre son épouse en Ariège, dans le canton de Quérigut. En 1983, il devient maire de Mijanès alors que son beau-père, Robert Naudy, est conseiller général de Quérigut (1975-85). En 1986, Jean-Pierre Bel rejoint le cabinet de son beau-père devenu président du Conseil général de l'Ariège. Il y est chargé des affaires juridiques et de la communication.

En mars 1998, il enlève le canton de Lavelanet dont il sera maire le temps d'un mandat. Il prend du galon au PS dont il est le secrétaire national aux fédérations de 1994 à 1997 puis, de 1997 à 2000 aux élections. Élu sénateur de l'Ariège en 1998, il entre au bureau du Sénat en 2001. Il y est l'un des quatorze secrétaires.

Élu à la présidence du groupe socialiste en septembre 2004 à la suite de Claude Estier qui ne se représentait pas, il est reconduit en en 2008. Élection facilitée par son appartenance au courant Hollande largement majoritaire parmi les sénateurs. Habile à la manœuvre, il « aime déléguer » et l'on parle volontiers au palais du Luxembourg de « la bande à Bel », largement constituée de sénateurs du Sud-Ouest. Père de trois filles dont deux issues de son premier mariage, il prend soin de sa ligne, se montre affable et réservé mais manifestait hier sa joie sans retenue. F.C


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La gauche gagne trois sièges dans le Grand Sud
La poussée de la gauche s'est également traduite concrètement dans le Grand Sud. État des Lieux.

Hautes-Pyrénées .

Un 2e tour pour Josette Durrieu. Dans un département bien ancré à gauche, les deux sièges octroyés aux Hautes-Pyrénées s'enlèvent traditionnellement au premier tour. C'est ce qu'il est advenu pour le sénateur sortant, François Fortassin (PRG), réélu hier matin dès le premier tour. Mais pour celle qui lui a succédé à la présidence du conseil général, la socialiste Josette Durrieu, la réélection a été un peu plus difficile. Elle a été mise en ballottage par le maire de Tarbes, Gérard Trémège (UMP), qui la talonnait alors d'une cinquantaine de voix. Il a fallu recourir à un deuxième tour ainsi qu'à l'aide des radicaux qui ont appelé leurs élus au nécessaire rassemblement pour que Josette Durrieu soit finalement réélue avec quelque 58 % des suffrages.

Lot-et-Garonne.

La droite perd un siège. Pierre Camani (PS) et Henri Tandonnet (Union centriste) sont les deux nouveaux sénateurs du Lot-et-Garonne. Ils succèdent à Daniel Soulages (Union centriste) et Jean François-Poncet (UMP) qui ne se représentaient pas. Le premier est élu avec 493 voix, le second avec 492 voix. La faiblesse de l'écart en dit long sur l'épisode politique historique qui s'est joué hier dans le Lot-et-Garonne. Depuis 2008, la gauche ne cesse de gagner du terrain politique dans un département longtemps tenu par la droite et le centre, qui résiste beaucoup mieux que l'UMP dont le candidat Alain Merly a fini hier en troisième position.

Lot.

Un scrutin sans surprise . L'élection sénatoriale dans le Lot ne présentait pas de suspense. Un seul tour a suffi. Le ticket PS-PRG a fonctionné à plein. Gérard Miquel, sénateur (PS) sortant, obtient 68,23 % (423 voix) des voix, juste devant le conseiller général (PRG) de Martel, Jean-Claude Requier, qui réalise 64,35 % (399 voix). Le front de gauche (plus de 15 %) devance la candidate UMP qui s'effondre.

Pyrénées -Orientales.

La gauche emporte un siège. Les sénatoriales catalanes ont tenu toutes leurs promesses en matière de suspense. La majorité présidentielle qui détenait les deux sièges en a perdu un dans un climat d'extrême crispation. Au premier tour, Christian Bourquin, président de la Région (DVG, exclu du PS) l'a emporté largement : 580 voix (503 pour l'UMP Calvet et seulement 470 pour le sortant Alduy du Parti Radical valoisien). Mais quand il a été question des arrangements politiques pour le second tour, le sénateur sortant Jean-Paul Alduy a refusé de se retirer au profit du candidat UMP, au risque de faire élire un deuxième sénateur de gauche. Et les coups de téléphone lancés de Paris, voire de l'Élysée, n'ont pas réussi à le faire changer d'avis. C'est donc François Calvet qui a été élu sénateur au second tour avec 463 voix. « Je réalise un score bien au-delà du périmètre habituel de la gauche car 75 % des élus sont de droite ou de centre-droit. Je porterai la parole de la République des maires. Aujourd'hui, avec ce résultat, le Sud, le Languedoc-Roussillon, se place au cœur de la politique française. La boussole indique clairement le Sud. Il faut que Paris tienne compte de ce nouveau paramètre » a lancé Christian Bourquin qui est toujours exclu du Parti socialiste mais qui siégera au Sénat dans le groupe PS.

Pyrénées -Atlantiques

L'UMP perdante. Le parti de la majorité est le grand perdant dans ce département. Le PS compte maintenant deux sénateurs, Frédérique Espagnac et Georges Labazée, le MoDem garde un siège, remporté par Jean-Jacques Lasserre.




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L'euphorie au palais du Luxembourg
« Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le Sénat va connaître l'alternance », déclare Jean-Pierre Bel, entouré de Martine Aubry et de François Hollande.

Il est 19 heures. Une forte acclamation salue cette déclaration espérée depuis le début de l'après-midi. La gauche sait qu'elle a gagné.

Face aux caméras, elle proclame sa victoire et la savoure. Tout ce qu'elle compte de supporters ainsi que la presse au grand complet s'est rassemblé autour d'elle.

Ce ne sont que visages réjouis et congratulations Elle était tant attendue, tant espérée cette victoire ! Dès la fin de la matinée, les sénateurs de droite comme de gauche non renouvelables présents au palais du Luxembourg attendaient les résultats du premier tour uninominal avec fébrilité.

À midi, le premier résultat qui tombe est celui du Loiret, un département traditionnellement marqué à droite : réélection dès le premier tour du sortant PS, Jean-Pierre Sueur, suivie peu après, dans le Morbihan, de celle de la sortante Odette Herviaux, PS, tous deux donnés comme des sièges perdus.

Ces résultats retentissent comme un signal. « On sent une lame de fond. Les élus locaux en ont ras le bol ».

À gauche on se montre prudent, à droite circonspect. Aymeri de Montesquiou se rassure avec un « il faut attendre ». Mais les victoires se succèdent, toujours à gauche dans les Pyrénées-Orientales, en Lozère, département rural, bastion de la droite. Plus rien n'arrête la vague rose, elle déborde du Sénat et s'étale dans les télés.

« C'est une claque pour Sarkozy », répète la gauche. La droite se tait et cherche déjà à minimiser les dégâts.

Françoise Cariès



Vidéo: Sénatoriales: satisfaction de François Hollande et Martine Aubry http://videos.ladepeche.fr/video/iLyROoaf2q6d.html

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Les réactions
L'Elysée « prend acte ». Dans une courte déclaration, la présidence de la République «a pris acte des résultats du scrutin sénatorial, qui est la conséquence de la progression de la gauche aux élections locales intervenues depuis 2004». Gérard Larcher s'interroge. L'actuel président du Sénat Gérard Larcher a annoncé sa candidature à sa propre succession. «La majorité sénatoriale, celle d'hier, n'avait pas les contours de la majorité présidentielle. Celle d'aujourd'hui a-t-elle celle du Parti socialiste?»

Pécresse «regrette». Porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, Valérie Pécresse «regrette» la victoire de la gauche, mais estime que ce revers pour la majorité ne créera pas de «blocage» pour l'action du gouvernement.

François Fillon attend 2012. Dans un communiqué, le Premier ministre a «pris acte d'une forte poussée» de l'opposition, «accentuée par les divisions de la majorité», et «appelé au rassemblement de tous les élus qui se reconnaissent dans les valeurs de la majorité présidentielle. Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain. Ce soir, la bataille commence».

Patrick Ollier : «mathématique ». Le ministre chargé des relations avec le Parlement a estimé qu'il «n'y a pas de poussée de la gauche. Le résultat est mathématique, cela aurait pu être pire». «Mais je ne vais pas vous dire que je suis content», a-t-il concédé. Interrogé sur la possibilité pour Gérard Larcher de garder son poste, Patrick Ollier a déclaré vouloir «attendre samedi». Jean-François Copé «déçu». Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a estimé que la «défaite» de la droite constitue «une déception mais pas une surprise». Il avertit : «C'est au troisième tour que se dessinera vraiment la majorité sénatoriale» avec l'élection du président du Sénat. Jean-François Copé a aussi déclaré, à l'intention des socialistes, que l'interprétation à donner de ce scrutin «ne constitue en rien un désaveu de la politique gouvernementale : les vrais rendez-vous, ce sont ceux de l'année prochaine, la présidentielle et les législatives, où là, c'est la totalité des électrices et des électeurs qui seront invités à se rendre aux urnes».

François Hollande salue «le moment».

Le candidat PS à la primaire citoyenne déclare : «Nicolas Sarkozy sera le président de la République de droite qui aura perdu la majorité au Sénat». Ajoutant : «Je salue un moment très important parce que cela va donner au prochain président de la République, s'il est de gauche, une majorité avec laquelle il pourra travailler, c'est la première fois». Martine Aubry se réjouit. Pour la candidate PS à la primaire citoyenne, «c'est un échec pour le président de la République. L'UMP recule partout», s'est félicitée Martine Aubry. «Pour nous, cette victoire vient de loin, a-t-elle ajouté, elle remonte «à la victoire aux élections municipales en 2008». Selon elle , les grands électeurs «ont voté avec la même exaspération que les Français devant la République abîmée». Ségolène Royal salue la «victoire» . La candidate PS à la primaire citoyenne a déclaré que lLe résultat marque un très profond rejet par les élus locaux de la politique injuste et inefficace du système sarkozyste qui plonge le pays dans l'une des pires crises économiques et morales qu'il ait connue».

Jean-Michel Baylet est ravi. Pour le candidat PRG à la primaire citoyenne, «il y a la réalité de la majorité de la gauche au Sénat. Les radicaux en sont ravis. Le groupe RDSE au Sénat comprend des radicaux de gauche et des radicaux de droite; ceux de droite feront ce qu'ils voudront. Nous, nous voulons confier la présidence du Sénat à la gauche». Cécile Duflot parle de «double victoire». La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a salué «une double victoire : celle de la bascule envisageable, jamais aussi probable de la majorité au Sénat, et celle d'une vraie victoire pour les écologistes», avec au moins neuf sénateurs et sénatrices». Martin Malvy évoque «une leçon». Pour le président socialiste de la Région Midi-Pyrénées, il y a «confirmation en Midi-Pyrénées et progression pour la gauche, avec dans le Lot notamment, où la candidate UMP ne recueille même pas 15% des suffrages. C'est une leçon sévère pour la droite. Les électeurs ont non seulement voulu sanctionner Nicolas Sarkozy, mais dénoncer les différentes réformes qui ont frappé les collectivités locales».



Vidéo : Sénatoriales: victoire historique de la gauche

Le Sénat bascule à gauche, avertissement pour la droite à sept mois de la présidentielle



Le Sénat bascule à gauche, avertissement pour la droite à sept mois de la présidentielle



Le président du groupe socialiste au Sénat Jean-Pierre Bel (C) le 25 septembre 2011 Thomas Samson AFP24
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Le scrutin sénatorial de dimanche a fait basculer le Sénat à gauche, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, une victoire historique en forme de sévère avertissement pour le camp de Nicolas Sarkozy à sept mois de la présidentielle. Evènement

"Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance", a déclaré, très ému, le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, qui pourrait succéder dans six jours à Gérard Larcher (UMP) à la tête de la Haute assemblée.

Alors que tous les résultats n'étaient pas encore parvenus, M. Bel a annoncé que la gauche avait déjà "175 sénateurs, c'est-à-dire au-delà de la majorité absolue". "Le changement est en marche", a-t-il ajouté.

L'Elysée a très vite "pris acte" des résultats tandis que François Fillon appelait ses troupes à se ressaisir pour la présidentielle de 2012. "Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain. Ce soir, la bataille commence", a-t-il dit dans un communiqué.

Chez les socialistes, les candidats à la primaire ont vu dans ce nouveau succès électoral après ceux des régionales et des cantonales, un signe "prémonitoire" pour 2012 (François Hollande), "un échec pour le président de la République" (Martine Aubry), ou encore "une rébellion des territoires et des populations abandonnés par l'Etat" (Arnaud Montebourg).

A sept mois de la présidentielle, il s'agit de fait d'un très mauvais signal pour le président Nicolas Sarkozy, déjà en difficulté sur le double front de la crise économique et des affaires politico-financières

Première victime du vote des grands électeurs : la fameuse "règle d'or" de retour à l'équilibre budgétaire que Nicolas Sarkozy voulait inscrire dans la Constitution. "C'est mort", a concédé un cadre de la majorité. Avec le basculement du Sénat, le gouvernement a perdu toute chance de réunir une majorité des trois cinquièmes des députés et sénateurs.

De manière générale, "sur le plan législatif, la gauche aura les moyens de retarder l'adoption des textes, de faire savoir haut et fort son opposition", a commenté le politologue Olivier Rouquan (Sciences Po). L'examen cet automne du budget 2012 pourrait en être une illustration.

"Cette défaite est essentiellement une défaite de l'UMP due au sectarisme de ses dirigeants", a fustigé Dominique Paillé (Parti radical). Côté calculs, Laurent Hénart, lui aussi du parti de Jean-Louis Borloo, s'est réjoui de la progression des candidats de la confédération centriste (PR et Nouveau centre) dans ce "contexte très difficile pour la majorité sortante".

Samedi aura lieu l'élection du président du Sénat et une majorité de gauche devrait se prononcer pour un des siens.

Catherine Tasca devrait tenter sa chance face à Jean-Pierre Bel, qui théoriquement devrait succéder au perchoir à M. Larcher. Mais celui-ci a annoncé qu'il se représentait. Le sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin veut croire que "rien n'est joué" pour cette dernière partie.

Toute la journée, des résultats sévères pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu; un 8e siège gagné par la gauche à Paris où l'UMP ne détient plus que deux sénateurs; un gain d'un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher, ainsi que dans le Loiret, en Isère, Nord, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Oise, Manche, Pyrénées-Orientales...

"Plus que deux sénateurs UMP à Paris, c'est une défaite historique et politique", s'est réjouie Anne Hidalgo, 1e adjointe PS au maire de Paris. Pierre Charon, suspendu de l'UMP pour dissidence et malgré tout élu, a promis d'être fidèle au chef de l'Etat.

Avec 10 élus (4 auparavant), les écologistes ont particulièrement progressé et pourraient créer leur propre groupe.

La réélection dès le premier tour dans le Loiret, traditionnellement à droite, du PS Jean-Pierre Sueur avait constitué un des premiers signaux du succès de la gauche à la mi-journée. Dans la foulée, la victoire dans les Pyrénées-Orientales du président du Languedoc-Roussillon, le "frêchiste" Christian Bourquin, confirmait la tendance.

La droite a perdu des départements qu'elle détenait depuis pratiquement toujours comme la Lozère. Dans le Morbihan, contre toute attente, la gauche a remporté les trois sièges.

Il s'agit d'"une progression historique pour la gauche et une sanction incontestable pour l'UMP", a déclaré Harlem Désir (PS) au Sénat, où les propos de Jean-Pierre Bel ont déclenché une explosion de joie dans les rangs socialistes, ponctuée de "On a gagné, on a gagné!".

Cette victoire est particulièrement favorable pour François Hollande --qui s'est déplacé au Sénat ainsi que sa principale rivale de la primaire Mme Aubry--, car une grande majorité de sénateurs PS se sont prononcés en faveur du député de Corrèze.

"La gauche progresse partout, on sent une lame de fond", a affirmé le secrétaire national du PS chargé des élections, Christophe Borgel, qui a mis en garde contre d'éventuels débauchages par la droite samedi prochain pour l'élection du président.

Consolation pour le camp présidentiel: les ministres Gérard Longuet (Défense) et Chantal Jouanno (Sport) ont été élus.

La gauche rêve du Sénat



La gauche rêve du Sénat



La gauche rêve du Sénat 39
Partager Objet des sollicitudes de tous les candidats depuis des mois, 71 890 grands électeurs vont décider aujourd'hui de faire basculer ou non le Sénat à gauche pour la première fois depuis le début de la Ve République : une situation scrutée de près dans les états-majors à sept mois de la présidentielle.

170 sénateurs seront ainsi élus dans 44 départements, ce qui portera leur nombre de 343 à 348, puisque cinq nouveaux sièges, en Isère, dans le Maine-et-Loire, l'Oise, à La Réunion et en Nouvelle Calédonie, ont été créés pour tenir compte des évolutions démographiques.

Dans notre région, les grands électeurs voteront dans le Lot, le Lot-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées. Le Sénat est désormais soumis à un renouvellement par moitié tous les trois ans. Les délégués des conseils municipaux représentent à eux seuls 95 % du collège électoral, aux côtés des députés, des conseillers régionaux et des conseillers généraux. Le vote est obligatoire.

Actuellement, sur un effectif de 343 sénateurs, la gauche détient 153 sièges : 116 sénateurs sont inscrits au groupe PS et Verts, et 24 au groupe Communistes, républicains et citoyens. La gauche peut aussi compter sur 13 des 17 membres du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE).

29 sénateurs font partie du groupe Union centriste, qui rassemble le MoDem, le Nouveau centre, l'Alliance centriste. 149 sont inscrits comme UMP, 7 sont non inscrits, et un siège est vacant. Pour le chef de file des sénateurs PS, l'Ariégeois Jean-Pierre Bel, il faudrait que la gauche emporte 23 sièges pour avoir la majorité absolue. Un objectif qui semble à sa portée.


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Le deuxième personnage de l'Etat
Les pouvoirs du président du Sénat sont importants. Deuxième personnage de l'État il assure l'intérim en cas de vacance de la présidence de la République. Il doit être consulté par ce dernier avant que ne soit décidée la dissolution de l'Assemblée nationale ou le recours à l'article 16 de la Constitution sur les pleins pouvoirs. Il nomme également des personnalités au Conseil constitutionnel, ou au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Un président de gauche procéderait à un rééquilibrage de ces nominations.


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Cinq présidents sous la Cinquième
Gaston Monnerville. ( 1947-1968)

Né à Cayenne (Guyane) il fait ses études de droit à Toulouse avant d'y devenir avocat puis de rejoindre le barreau de Paris .

Radical de gauche, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, élu en 1948 sénateur du Lot dont il présida le conseil général de 1951 à 1971, maire de Saint-Céré, il s'est opposé par deux fois à de Gaulle. D'abord parce qu'il n'était pas favorable à l'élection du président de la République au suffrage universel ensuite en étant contre la réforme du Sénat.

Alain Poher. (1968-1992) Ingénieur des mines , né en 1909 à Ablon-sur- Seine (Val de Marne). Plusieurs fois ministre ( en particulier secrétaire d' Etat au Budget dans le gouvernement Queuille). Démocrate chrétien, membre de l'Union Centriste, il fut deux fois président de la République par intérim ( d' avril à juin 1969 et d'avril à mai 1974)et une fois candidat à la présidentielle en juin 1969. Il fut le seul à avoir été président du Sénat durant 24 ans.

Christian Poncelet . (1998-2008) Né en 1928 à Blaise (Ardennes) . Formé à l'école nationale des PTT. Député des Vosges (1962-73), plusieurs fois ministre (Budget 1974) , relations avec le parlement ( avril -septembre 1977), président du Conseil général des Vosges depuis 1976, au dernier renouvellement au bénéfice de l'âge, il est également redevenu sénateur UMP des Vosges depuis 2008. Elu au Sénat la première fois en 1977 .

René Monory. (1992-1998) Né à Loudun en 1923 (Vienne) dont il fut élu maire en 1959, d'abord garagiste, il devint ministre de l'Economie (1978-81), président du conseil régional de Poitou-Charents (1985-1986), ministre de l'Education Nationale (1986-88). Longtemps président UDF du Conseil général de la Vienne il fut le créateur du Futuroscope. Sénateur depuis 1968 et jusqu'à son décès en 1998.

Gérard Larcher. (2008)

Né en 1949 à Flers (Orne). Vétérinaire. Maire de Rambouillet et sénateur UMP des Yvelines. Elu pour la première fois au Sénat en 1989. Ancien ministre délégué à l'Emploi sous les gouvernements Raffarin et de Villepin , il revient au Sénat en octobre 2007 après avoir refusé le ministère de l'Agriculture que lui offrait N. Sarkozy. Il est candidat à sa succession et se montre confiant.


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Ils laissent leur fauteuil
A 83 ans, Robert Badinter (photo) (PS), sénateur des Hauts-de-Seine ne se représente pas. Il abandonne la politique pour se consacrer « jusqu'à son dernier souffle » à la lutte contre la peine de mort dont en tant que Garde des Sceaux il a fait voter l'abolition en France par les Assemblées en 1981. Son éloquence, sa force de conviction, sa grande idée de la justice manqueront au Sénat.

Autre grande figure de la Mitterrandie, Pierre Mauroy (PS), 85 ans, sénateur du Nord, entré au palais du Luxembourg en 1992, s'en va aussi. Celui qui fut le premier Premier ministre de François Mitterrand n'exerça pas de responsabilité particulière au palais du Luxembourg. Il y fut une autorité morale dont la parole est encore et toujours respectée.

Louis Mermaz, 80 ans, sénateur PS de l'Isère depuis 2001 raccroche aussi. Ses collègues reconnaissent une grande culture à celui qui fut plusieurs fois ministre.

Le communiste Jack Ralite, 83 ans, sénateur de la Seine-Saint-Denis a lui aussi décidé de ne plus siéger. Cet ancien maire d'Aubervilliers, homme de grande culture, orateur de talent est le créateur des états généraux de la culture.

A 84 ans, Charles Pasqua (photo), UMP des Hauts de Seine, son fief avant que N. Sarkozy ne vienne le lui disputer, tire aussi sa révérence sans doute fatigué par ses mises en cause dans différentes affaires financières. « Charly » comme beaucoup l'appellent avec affection, toujours bien informé, fut très proche de Jacques Chirac dont il fut le ministre de l'Intérieur. Celui que ses collègues recherchent toujours pour sa faconde et à qui René Monory ravit la présidence du Sénat, organisa la droite sénatoriale et lui fit serrer les rangs quand la gauche était au pouvoir.

Son collègue de Boulogne-Billancourt, Jean-Pierre Fourcade, UMP, 83 ans, lui emboîte le pas. Excellent connaisseur des finances locales, Il fut ministre de l'Economie et des Finances sous Giscard d'Estaing et le collègue au gouvernement de Jean François-Poncet, ministre des Affaires étrangères de 1978 à 1981 qui , à 83 ans,quitte également leSénat. Président du Conseil général du Lot-et-Garonne de 1978 à 1994, il était depuis 1983 sénateur RDE. Il a présidé la commission des Affaires économiques et du Plan du Sénat.


Publié le 28/09/2011 09:56 La Dépêche du Midi
Fleurance. Durs débuts pour le FLRL
rugby



Les Balandrade en échec à Lannemezan./Photo DDM R. C. Partager
Balandrade : Lannemezan 25-FLRL 0. Hormis durant les 10 premières minutes de jeu qui furent à leur avantage, les « jaune et bleu » ne furent jamais en mesure d'inquiéter leur adversaire du jour. Chahutés en mêlée, défaillant défensivement, les Lomagnols ont sombré peu à peu pour encaisser 4 essais sans avoir pu et su trouver la faille de l'adversaire. Il faudra vite retrouver le goût et l'envie de la bataille et ce dès ce week-end avec la venue d'Argelès, le leader.

Prompt rétablissement : à Pierre Morincomme, blessé à un coude, durant ce match.

Cadets Teulière (équipe I) : Lannemezan 17-ASF 14.

Pour l'ASF : 1 essai de Conduché et 3 pénalités Pavan. Face à une grosse cylindrée, les joueurs démarrent timidement et encaissent un essai dans le premier quart d'heure. Ils réagissent aussitôt en marquant un essai en coin. Le match va alors s'équilibrer mais l'agressivité est plutôt du côté de Lannemezan. Le match sera un chassé-croisé des buteurs mais au final les locaux l'emportent. Le coach Lafforgue analysait : « Trop de ballons perdus sur nos fondamentaux et dans les rucks pour pouvoir contester la victoire des « rouge et blanc ».

Cadets (équipe II) : ASF 5-Masseube-Auch 12.Malgré de réelle valeur de combat devant, l'équipe II incomplète a cédé devant l'hôte du jour.

Osmets. Mathieu Pique : le village dans la peine

Osmets. Mathieu Pique : le village dans la peine

Le décès accidentel de Mathieu Pique a semé la consternation dans le village et dans toute la région où ce jeune homme était très connu. L'affreuse nouvelle, lorsqu'elle a été apprise et que personne ne pouvait réaliser, s'est très vite répandue. Il était l'aîné d'une famille de deux enfants et avait un frère, Alexandre. Élève au lycée agricole de Vic-en-Bigorre, il projetait de s'installer comme agriculteur sur la propriété familiale. Son père, maire du village depuis un an, était technicien au centre météo de Lannemezan. Discret, agréable, conversant avec tous, très apprécié, Mathieu était comme on dit un garçon bien. Sportif, il aimait le rugby, on ne le verra plus tête de mêlée avec les juniors de l'Entente Trie-Pouyastruc.

Il n'est pas parti dans l'indifférence. Pour lui rendre hommage, le cortège était long, chacun y avait sa place : ses camarades de collège, ses copains du rugby, les dirigeants des deux clubs, des anonymes. Beaucoup d'émotion s'est dégagée de ses obsèques religieuses, en l'église du village.

Que ses parents, sa famille si douloureusement frappée par cette disparition, trouvent ici l'expression de nos très vives condoléances auxquelles s'associe notre titre.

Lannemezan. Légion d'honneur pour Mme Deumié



Lannemezan. Légion d'honneur pour Mme Deumié
distinction



Françoise Deumié, chevalier de la Légion d'honneur/Photo J.-C. D. Partager
En marge de l'assemblée générale ordinaire de la 846e section des Médaillés militaires de Lannemezan, dont elle est la présidente d'honneur, Françoise Deumié a eu l'honneur de recevoir l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur des mains de Gérard Couesnon, président des anciens combattants et victimes de guerre de la section de Lannemezan, devant ses nombreux amis, place de la République. « C'est un grand honneur qui vous échoit, Madame Françoise Deumié. Vous qui êtes présidente d'honneur de la section des Médaillés militaires de Lannemezan, vous connaissez la valeur de cette distinction, la plus haute de la République », a précisé le colonel Boutan, président du comité de la Légion d'honneur de Lannemezan et des Quatre Vallées.

Gérard Couesnon a, pour sa part, salué « l'engagement et le dévouement tout au long d'une carrière militaire exemplaire ». Il a ajouté : « Madame Françoise Deumié, vous n'avez jamais oublié la devise : « Devoir et discipline au service de la patrie ». Vous vous êtes engagée très jeune dans l'armée active, en 1965, jusqu'à son terme en 1989, avec le grade de major ; votre engagement ne s'est pas arrêté pour autant. Vous avez présidé et animé ensuite pendant quinze ans la 846e section des Médaillés militaires de Lannemezan avec un grand esprit de patriotisme au service de tous ».

Lannemezan. Le cantonnement au cœur



Lannemezan. Le cantonnement au cœur
tour de ville



Lannemezan. Le cantonnement au cœur Partager
Pour Assomption Lozano et Jean-Louis Ricaud, comme pour beaucoup d'autres, l'exposition de photos sur le cantonnement à la salle des fêtes de Lannemezan a été l'occasion de retrouvailles. « Je suis née là-bas. Le cantonnement, c'est pour moi la joie, le bonheur partagé », confie Assomption. « On partageait tout au cantonnement. C'était l'amitié d'abord. On était frères », ajoute Jean-Louis.

Marcel Latour retrouve Miguel Recober, dit « El caballero ». « Je suis arrivé d'Espagne à l'âge de 12 ans et au cantonnement, j'ai été accueilli comme un frère », se souvient Miguel qui parle aussi « de très grande famille ». Pour Marcel Latour, « le cantonnement, c'était d'abord et surtout familial et convivial avec beaucoup de fêtes ».

Autour de Marie Banos, on se rappelle le passé, en famille et entre amis. « Je suis contente d'être là, de voir ces photos. C'est bien ce qu'ils ont fait. Oui, on était heureux au cantonnement », confie la dame de 84 ans, très sensible à ces retrouvailles avec des personnes que, pour certaines, elle n'avait pas revues depuis longtemps.

Après la découverte de l'exposition de photos proposée par Georges Soulé et l'amicale, les discussions entre « anciens » du cantonnement ont duré tout lundi après-midi avant d'assister à la présentation du livre de Marie-Claire Thuron, intitulé « L'Aluminium à Lannemezan »./Photos Christian Sarrabayrouse.

CAL : revenir à l'essentiel



CAL : revenir à l'essentiel
Fédérale 1. Après la défaite à Limoges.



Kendy Lopez, auteur du premier essai contre Limoges./ Photo Laurent Dard. Partager

Pour son premier match officiel de la saison, le CAL s'est incliné 27-23 à Limoges. Une défaite honorable avec un point de bonus défensif ramené.

Les Lannemezanais pourront cependant regretter le manque de réussite au pied et dans les pénalités de leur buteur Boyer et les trois essais encaissés sur ballons portés, après des pénaltouches. Des secteurs à travailler avant de recevoir, dimanche, Mauléon, à François-Sarrat.

À retenir aussi de cette rencontre, les deux essais marqués par le CAL, mais également l'expulsion d'Olivier Pujo lors d'une fin de match houleuse.

Patrick Furet, le coach des « rouge et blanc », revient sur cette défaite en terre limousine qui lui laisse des regrets en raison du manque d'engagement de son équipe.

Patrick Furet, qu'a-t-il manqué à votre équipe pour gagner à Limoges ?

Surtout de la combativité devant. Je n'admets pas que trois fois, on se fasse emporter sur le même mouvement. On a aussi souvent confondu vitesse et précipitation. On aurait dû mieux gérer certaines situations.

Dans quel état d'esprit êtes-vous après ce premier match ?

Je suis déçu. J'ai vu des attitudes qui ne me satisfont pas. On va marquer un peu plus le ton sur ce qu'est le combat.

En rugby, il ne faut jamais perdre de vue l'essentiel.

À Limoges, l'envie de jouer s'est faite au détriment de l'engagement. Or, pour réussir, il faut allier les deux et avant tout procéder par étape.

Lannemezan. Du jazz au sommet le 7 octobre



Le 07/10/2011
Lannemezan. Du jazz au sommet le 7 octobre
musique



Raphaël Lemonier et China Moses, en spectacle, à la salle des fêtes de Lannemezan./Photo DDM. Partager
Vendredi 7 octobre, à 21 heures, à la salle des fêtes, le service culturel de Lannemezan propose le concert du quintette jazz de Raphaël Lemonier et la chanteuse China Moses : « The One's for Dinah ». China Moses est la fille de Dee Dee Bridgewater et la nouvelle chroniqueuse musicale de « Canal + » dans « Le Grand Journal ». Elle est aussi une chanteuse à la voix profonde et sensuelle qui s'impose d'abord aux États-Unis, avec la sortie de trois albums entre 1997 et 2004, et depuis plus de quatre ans comme l'une des artistes majeures de la scène jazz européenne.

Raphaël Lemonier est un grand jazzman qui a fait ses classes de pianiste parmi les meilleurs de cette discipline. C'est leur admiration commune pour Dinah Washington, grande star des années « 50 » et « 60 » surnommée « The Queen of the blues », qui a provoqué leur rencontre et inspiré ce spectacle sous forme d'hommage à leur idole. Pour ce concert, ils seront associés à Fabien Marcoz à la contrebasse, Jean-Pierre Drouard à la batterie et Daniel Huck au saxophone. Jean-Claude Du Pont

Entrée: 22 € et 15 € (réduit). Réservation: galerie Paul-Bert ou au 05.62.40.72.93.

Lannemezan. Le cantonnement : c'était leur ville



Lannemezan. Le cantonnement : c'était leur ville
souvenirs



Autour de Georges Soulé, les membres de l'Amicale des anciens du cantonnement./Photo C.S. Partager
Émouvantes retrouvailles, hier, entre anciens habitants du cantonnement, ce haut lieu de l'histoire de la ville qui a marqué pour toujours Lannemezan.

Larges sourires, poignées de mains appuyées, embrassades. Les « anciens » du cantonnement se sont retrouvés, hier, à la salle des fêtes de Lannemezan, à l'occasion d'une exposition de photos proposée par Georges Soulé et l'Amicale des anciens des cantonnements et des cités, et de la présentation du livre de Marie-Claire Thuron : « L'Aluminium à Lannemezan ».

L'émotion était au rendez-vous. Pour preuve, ces regards de tendresse et de complicité. De personnes qui ont partagé un même passé. Qui ont une histoire commune. Dont ils sont fiers.

Tous nous ont parlé d'entraide et de solidarité. Dans cette ville dans la ville. Autour de deux usines : la Société des produits azotés (SPA) et Electro Chimie (EC). Ils se dégageaient dans leurs échanges de l'affection et du respect. Comme au temps d'avant.

Jean-Marie Da Benta, élu municipal, qui a vécu longtemps là-bas, résumait bien la situation : « Il y avait dix-huit nationalités représentées au cantonnement et pas de problème. Maintenant, dans le monde actuel, entre deux nationalités, on n'arrive même plus às'entendre ».

Alors, hier, ils avaient tenu à être là. Pour replonger dans ce passé si présent. Et pour, si besoin, resserrer les liens.

Mais ils avaient aussi à cœur de témoigner de leur vécu auprès des nouvelles générations et des visiteurs. Pour montrer qu'on peut être différents, se respecter et s'apprécier.

La leçon de vie et de tolérance est toujours d'actualité.


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Le chiffre : 200
photos > Exposition. De Georges Soulé et l'Amicale des anciens du cantonnement et des cités.


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Les mots pour le dire
De Georges Soulé, le président de l'Amicale des anciens des cantonnements et des cités, créée en 1985 et qui regroupe actuellement une centaine d'adhérents : « La vie au cantonnement, c'est inoubliable tellement c'était particulier. On vivait en autarcie. On avait tout sur place : épicerie, boulangerie, infirmerie, écoles, salle des fêtes, piscine… Et puis, il y avait une vraie solidarité. On s'aidait vraiment. Aujourd'hui, nos liens sont si forts que quand un de nous disparaît, les autres du cantonnement sont à ses obsèques ».


Albi défait par le Pays de Nestes

Albi défait par le Pays de Nestes
handball. Prénational. 2e journée.

C'est un public chaleureux qui attendait le HBC Albi pour le compte de la deuxième journée de championnat prénational garçons. Les joueurs de Simon Boisselier se déplaçaient à Lannemezan avec l'objectif de confirmer leur victoire de la première journée face à Valence d'Agen. L'effectif présenté par les Albigeois se voyait diminué par l'absence de Florent Mailhé, blessé lors de la première journée. L'entame de match est pourtant très agréable pour les Albigeois, les montées de balles sont rapides et efficaces, la défense tient le choc et Clément Marty tient la baraque dans ses buts. Seul ombre au tableau, la blessure de Thibault Baret au bout de quatre minutes seulement qui oblige le coach albigeois à composer avec une absence supplémentaire en base arrière. Le retour aux vestiaires se fait sur le score de 15 à 10 pour les Tarnais qui ont été très à l'aise dans ce premier acte. Peut-être trop ? Le début du deuxième acte voit les locaux punir leurs adversaires et revenir au score en seulement sept minutes (17 à 17). L'agressivité a changé de côté, les Albigeois n'arrivent pas à se remettre dans la rencontre et luttent toute la partie pour rester au contact, 26 à 26 à sept minutes de la fin, malgré les huit buts d'un Pierre Debars décisif dans les face à face avec le dernier rempart adverse. Mais le PNH ce soir-là était plus fort et donne un dernier coup de boutoir pour finalement s'imposer logiquement 33 à 30. Nul doute que les Albigeois auront à cœur de relever la tête la semaine prochaine pour la réception de Saint Affrique.

La bonne nouvelle est venue de La Salvetat Saint Gilles où l'équipe réserve est allée s'imposer 23 à 20 pour son premier match sous les ordres de Gérard Pywowarczyk.

Les seniors filles confirment quant à elles leur bon début de saison, en effet, les joueuses d'Eric Lavoué s'imposent 24 à 14 contre Roques Sur Garonne.

Plus d'informations sur www.hbcalbi.fr

pays de nestes-HBC albi 33-30

Mi-Temps : 10-15

Pour Albi : R. Marty (4), F. Maurel (3), A. Arragon (2), T. Baret, P. Debars (8), E. Baret (8), S. Clergue (3), C. Marty c, R. Baudonnel, C. Donnefoi (2), C. Choquet. Entraineur: S. Boisselier.

Lannemezan. « Manger bio et local c'est l'idéal »







Lannemezan. « Manger bio et local c'est l'idéal »
restauration



Grégory Bellard, restaurateur à L'Embrun à Lannemezan, vous propose des menus bio./Photo C. S. 3
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Le restaurant L'Embrun, à Lannemezan, a accepté de jouer la carte bio en proposant des produits bio à sa table suite à la demande du Groupement de l'agriculture biologique des Hautes-Pyrénées.

Le Groupement de l'agriculture biologique (GAB 65) des Hautes-Pyrénées est allé à la rencontre des restaurateurs de notre département afin qu'ils proposent des menus bio dans leur établissement. Grégory Bellard, le propriétaire de L'Embrun, situé avenue du 8-Mai-1945 à Lannemezan, a répondu favorablement à cette demande.

« Je ne travaillais pas vraiment avec des produits bio. C'est pour moi une découverte et un encouragement pour les agriculteurs engagés dans cette démarche », indique le restaurateur lannemezanais qui connaît particulièrement bien le milieu agricole pour être lui-même fils d'agriculteurs.

Grégory Bellard a donc mis à sa table une purée de potirons marron, un gratin de pommes de terre, des pintades ou encore une compote de pommes et un soufflé bio. De quoi ravir Pascal Lachaud, du GAB 65, qui souhaite, à travers cette opération, « montrer que l'on peut manger bio près de chez soi en utilisant des produits bio locaux, cultivés dans le respect de l'environnement ».

Si la démarche d'introduire des produits issus de l'agriculture biologique est engagée un peu partout dans la restauration collective, elle l'est beaucoup moins dans la restauration gastronomique.

« C'est une première en France qui mérite bien que l'on teste l'inventivité de nos chefs et la saveur de ces aliments si naturels », souligne Pascal Lachaud, qui conclut que « manger bio et local, c'est l'idéal ».


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repères
Le chiffre : 8
restaurants > Menus bio. 8 restaurants des Hautes-Pyrénées proposent des menus bio.


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Rendre le bio plus accessible
Grégory Bellard, le propriétaire du restaurant L'Embrun, à Lannemezan, a à cœur de jouer la carte bio. Mais pour ce faire, il souhaite que les prix soient plus attractifs. « Le bio, c'est bien, mais il faut le rendre plus accessible financièrement. Aujourd'hui, encore, les prix sont trop élevés et c'est dommage. Pourtant, il n'y a pas le coût des pesticides et autres. Alors, il faut qu'un effort soit fait de la part des producteurs et de tous ceux qui sont engagés dans cette démarche », déclare le restaurateur.

Lannemezan. Reprise à l'école des Triolets



Lannemezan. Reprise à l'école des Triolets
musique



La musique dès le plus jeune âge./Photo DDM. Partager
L'école de musique des Triolets reprend ses activités à Lannemezan. Elle propose des cours pour enfants et adultes en classes de formation musicale, piano, accordéon, chant et éveil. L'école prépare également à l'option musicale du baccalauréat.

À partir de 3 ans, les enfants peuvent s'inscrire en classe d'éveil. Les cours sont dispensés le mercredi après-midi ou le samedi matin. L'enseignement est basé sur le travail des percussions, l'écoute, les comptines et l'éveil à la sensibilité. C'est un enrichissement et un épanouissement personnel.

Pour tous renseignements, s'adresser à Nadine Rémy-Mazeaud, professeur, au 92, rue Pasteur, 65300 Lannemezan, tél. 05.62.98.12.47.

Lannemezan. Hommage aux harkis et supplétifs


Lannemezan. Hommage aux harkis et supplétifs
commémoration

Les hommages des institutions civiles et militaires rendus aux harkis et aux membres des formations supplétives pour le onzième anniversaire de la « Journée du 25 septembre » qui leur est consacrée ont été exceptionnellement avancés au 24 septembre pour cause d'élections sénatoriales.

C'est une reconnaissance pour le double courage qu'ils ont eu. D'abord, pour résister et combattre pendant la guerre d'Algérie ; ensuite, subir très longtemps une considération et un traitement distinct après leur retour en métropole.

À Lannemezan, David Ribeiro, sous-préfet, a lu le message du secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants renouvelant le respect et la reconnaissance de la République en mémoire de ceux qui sont tombés ou ont souffert. Trois gerbes en leur honneur ont été déposées au monument aux morts : une première par Daniel Héloire, au nom des Médaillés militaires, et le général Vincent, au nom des anciens combattants et victimes de guerre ; une deuxième par Bernard Plano, maire de Lannemezan, et une troisième par David Ribeiro, sous-préfet.

Pour apprendre à partager la route



Pour apprendre à partager la route
sécurité routière



Le simulateur de freinage fait prendre conscience de l'incidence de la vitesse sur la distance de freinage./ Photo A. Maillé. Partager
Dans le cadre de la semaine nationale de la sécurité routière, la Préfecture des Hautes Pyrénées a organisé plusieurs animations dans le département. Mercredi un stand était installé place de l'église à Lannemezan, avec plusieurs ateliers. Avec pour objectif, comme le souligne Jean Claude Latapie le Monsieur Sécurité du département, d'insister sur le partage de la route, entre les différents utilisateurs, qu'ils s'agissent des piétons, des cyclomotoristes, des cyclistes et des motards, tous ces usagers particulièrement vulnérables, qui, a contrario des automobilistes, ne bénéficient d'aucune protection en cas d'accident. Par de telles animations, précise Thierry Vienne, le Monsieur Moto du département, de la Direction Départementale des Territoires (Conseil Général) nous voulons rappeler aux jeunes conducteurs des 2 roues, quelques règles essentielles de sécurité. Comme le port du casque serré et correctement attaché, les dangers d'une vitesse excessive, et ceux de l'usage de l'alcool et des stupéfiants ce mélange très dangereux. Sur le stand, outre un gendarme de la Brigade Motorisée de Gendarmerie de Lannemezan qui expliquait le code la route, se trouvait un simulateur de freinage, et une maquette de rond-point, destinée à expliquer comment aborder et sortir d'un tel équipement. Des animations qui eurent beaucoup de succès auprès du public, qui s'est manifesté tout au long de la matinée et pendant une bonne partie de l'après-midi. Ce dont s'est félicité Jean Pierre Latapie.

CAL : un bon point



CAL : un bon point
Fédérale 1. Lannemezan résiste à Limoges. 23 à 27



Le FCL n'a pas mis le pied sur le cuir./ Photo DDM, Charles Lima. Partager
Il n'a pas manqué grand-chose au CA lannemezanais pour bien lancer sa saison mais le point de bonus défensif décroché hier soir à Beaublanc sur le terrain d'une équipe limougeaude en reconstruction, est déjà une bonne chose.

Sans le manque de réussite de Boyer face aux perches, les Pyrénéens auraient pu espérer un meilleur sort dans une partie qu'ils avaient entamée par le bon bout. Cela ne doit pas faire oublier les énormes difficultés rencontrées par les hommes de Patrick Furet et Philippe Carbonneau sur les ballons portés (trois essais encaissés sur pénaltouche) de Limoges.

L'USAL, finalement privée de Pélissier, victime d'une contracture à un mollet, regrettera sans doute son entame. La trotteuse n'avait pas encore bouclé son deuxième tour de cadran que Lopez bonifia une succession de maladresses limougeaudes à la tombée d'une chandelle de Boyer (0-7, 2e). Pour la confiance, il y a mieux.

Mais l'USAL ne se laissa pas gagner par le doute. Malgré quelques imprécisions, Stoltz et les siens prirent la direction des opérations. Timidement puis avec plus de fermeté en initiant un travail de sape au niveau des avants. Une faute en mêlée sur introduction adverse permit à Leite, auteur d'un premier but (6e), de ramener l'USAL sur les talons pyrénéens (6-7, 20e).

Si entre-temps Boyer laissa 6 points en route dont une tentative de drop lointaine (15e), l'USAL ne perdait pas le fil. Alors que sur une valise de Leite Razet venait de se faire décapiter sans aucune autre sanction qu'une pénalité, les avants limougeauds récitaient leurs gammes sur une touche de pénalité (23-7, 24). Ils remettaient ça dix minutes plus tard sur une combinaison d'école conclue par Samba.

La botte de Boyer, malgré un nouvel échec, permettait à Lannemezan de restait dans les clous à la pause (20-13). Une pause qui sembla couper dans son élan une équipe limougeaude qui, après être sortie indemne d'une infériorité numérique, se mit à subir la pression. Boyer rata bien une nouvelle fois la mire (48e) mais la défense usaliste finit par craquer (20-20, 52e).

Tout était à refaire. A son tour en supériorité numérique, l'USAL ne sut pas tirer profit d'un gros temps fort devant la ligne adverse quand Boyer redonna l'avantage au CAL (20-23, 63e).

Pas pour longtemps. Après avoir encaissé un 13-0, l'USAL ressortit son arme favorite, la pénaltouche, pour enfoncer une nouvelle fois la défense pyrénéenne.

Restait à tenir dans une fin de match tendue qui dégénéra en une violente générale à la suite d'une mêlée relevée. Les Limougeauds ne s'échappèrent pas tout comme ils surent repousser les dernières salves pyrénéennes.

Limoges 27 - Lannemezan 23

(À Beaublanc) MT : 20-10. Arbitre : M. Puharré (Béarn). 1 200 spectateurs environ.

Pour Limoges : 3 essais, collectif (24e, 66e), Samba (34e) ; 2 pénalités, (6e, 20e) et 3 transformations, Leite.

Pour Lannemezan : 2essais, Lopez (2e), Giordano (52e) ; 3 pénalités, (31e, 39e, 63e) et 2 transformations, Boyer.

Carton blanc : Piorkowska (56e) au CAL.

Carton jaune : Vigouroux (35e) à Limoges.

Cartons rouges : Samba (80+1) à Limoges ; Pujo (80+1) à Lannemezan.

LIMOGES : Klur, Razet (Benoit, 79e), Gervais, Taofifenua, Naitagotago (Gayout, 75), (o) Leite, (m) Lascout, Fontaine, Stoltz (cap., Surget, 64e), Aisake (Stoltz, 64e), Eksteen, Samba - Moreno (Sales, 37e, Moreno, 64e), Vigouroux (Hughes, 46e), Falatea (Thorniley, 37e, Falatea 64e).

LANNEMEZAN : Cazenave, Giordano, Pecune (Tilhac, 52e), Lafforgue, Marque, (o) Boyer (Heraut, 67e), (m) Lopez (Lanne-Petit, 67e), Geledan, Lin, Plo (cap.), Pettigiani, Daste (Herbin, 52e) -Oosthuizen (Salle, 52e), Ducasse (Pujo, 67e), Piorkowska (Portalier, 67e).

Remplacements temporaires : Aisake par Hughes (40+2, 46e) à Limoges ; Lin par Portalier (57e, 67e) à Lannemezan.

Réserves : victoire de Lannemezan : 46 à 3

Lannemezan. Trois bénévoles à l'honneur



Lannemezan. Trois bénévoles à l'honneur
forum des associations



Les lauréats récompensés par le maire Bernard Plano. De gauche à droite : D. Duplan, F. Abadie, B. Palno et A. Moussaoui. Partager
Le Forum des associations s'est déroulé à l'espace du Nébouzan sous le signe de la réussite, puisque pas moins de 75 associations avaient répondu à l'appel des organisateurs, en l'occurrence la mairie de Lannemezan. Un chiffre à comparer avec les 65 associations présentes lors de l'édition 2010. Un Forum qui, jusqu'à l'année dernière, se déroulait au mois de mai, mais dont les organisateurs ont jugé bon de le déplacer au mois de septembre. Parmi les structures participantes, on notait la présence d'associations sportives, culturelles, patriotiques, caritatives, d'insertion, etc.

Qui dit associations dit aussi membres bénévoles, sans qui le tissu associatif ne serait rien.

Distinctions
Lors du discours du maire Bernard Plano, trois d'entre eux ont été récompensés pour les services rendus. Dont l'un d'entre eux à titre posthume : Paul Abadie, pilier de la Société musicale du Plateau avec 40 ans de présence mais qui a aussi contribué à la création de l'association des Amis de Tondella qui organise des échanges avec cette petite ville du Portugal. C'est son épouse Françoise qui a reçu la distinction. Honorée aussi Dominique Duplan, qui s'investit depuis très longtemps au poste de secrétaire du club. À ne pas confondre avec son époux, lui aussi Dominique. A aussi été récompensé Abdallah Moussaoui, pour son action au sein de la section de Lannemezan de l'Association des paralysés de France, mais aussi aux côtés de la municipalité pour la prise en compte du handicap s'agissant de l'accessibilité des bâtiments publics.

De l'acide déversé sur l'A64



De l'acide déversé sur l'A64
aire du pic-du-midi



L'aire du Pic-du-Midi a été complètement souillée par un déversement d'acide, vraisemblablement sulfurique./Photo Laurent Dard. 11
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Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 23 h 30, les gendarmes du peloton autoroutier sont alertés par des camionneurs stationnés pour la nuit sur l'aire du Pic-du-Midi de l'A 64, à hauteur de Lannemezan. Les routiers préviennent les gendarmes qu'un autre routier venait de dégazer, sans doute volontairement, en toute discrétion ou presque, sa citerne sur le parking, et qu'une odeur âcre se dégageait de la nappe qu'il venait de déverser avant de partir. Sur place, pompiers et gendarmes constataient très vite qu'il s'agissait d'acide, et aussitôt après avoir évacué les routiers présents, ils ont fait appel à une cellule spécialisée dans ce type de pollution, basée à Muret, en Haute-Garonne. « Dans le même temps, nous avons décidé de fermer l'accès à l'aire du Pic-du-Midi dans le sens Toulouse-Bayonne », précise le capitaine Meulan, patron de l'escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie des Hautes-Pyrénées.

Jusqu'à 6 heures du matin, les pompiers se sont attachés à éponger la nappe, d'une surface d'environ 30 m2, et d'une épaisseur de 2 cm, grâce à des produits absorbants. Les routiers présents sur l'aire ont alors pu reprendre leur route. Du côté des ASF, on regrette cet incident « rarissime » et on rappelle que « les autoroutes et les aires sont dotées de bassins de décantation et de rétention des eaux d'écoulement, ce qui permet d'éviter que cette pollution ne s'étende à l'environnement ». Les ASF ont décidé de fermer l'aire du Pic-du-Midi « au moins pour le week-end », le temps que des entreprises spécialisées puissent nettoyer entièrement la zone.

La gendarmerie a évidemment ouvert une enquête. D'abord pour déterminer le produit, qui ne serait pas de l'acide sulfurique pur, mais un composé chimique à base d'acide sulfurique, hautement toxique et corrosif. « Nous avons le signalement du camion, admet le capitaine Meulan, mais pour l'heure, nous ne l'avons pas encore identifié. » Il y a fort à parier qu'après avoir commis son forfait, le routier a quitté l'autoroute où il aurait immédiatement été repéré. De fait, la piste d'un routier espagnol, qui aurait ensuite emprunté la vallée d'Aure, est la plus plausible.

Jean-Louis Fourcade : « L'équipe sera meilleure »



Jean-Louis Fourcade : « L'équipe sera meilleure »
Fédérale 1. Le CAL se déplace à Limoges. Samedi, à 18 h 30.



Comptez sur le président Jean-Louis Fourcade afin de mettre le CAL sur les bons rails./ Photo Laurent Dard. Partager
Demain, à 18 h 30, pour son premier match officiel de la saison, le CAL affrontera, au stade du Val de Laurence, l'équipe de l'USA Limoges. Un premier rendez-vous d'importance car, selon toute vraisemblance, les Limougeauds compteront comme une équipe majeure, parmi les prétendants à la qualification. Un objectif que les Lannemezanais ont aussi fait leur. Nous avons demandé à Jean-Louis Fourcade, le président des « rouge et blanc », son ressenti sur la saison qui s'annonce.

Jean-Louis Fourcade, dans quel esprit abordez-vous globalement cette saison ?

D'abord, je crois pouvoir dire que cette équipe sera meilleure que lors de la dernière saison. L'ossature a été conservée et le recrutement va apporter une véritable plus-value. Nous avons gardé les joueurs que nous souhaitions garder, et aucun joueur majeur ne nous a quittés. Pour autant, l'idéal aurait été de disposer d'un joueur de plus devant, tel un seconde ligne ou troisième ligne, et autre derrière. Mais nos moyens financiers, avec un budget de 827.000 €, et le contexte économique actuel ne nous ont pas permis d'aller au bout de ce que nous souhaitions.

Quel est l'objectif que vous vous êtes assigné avec les entraîneurs ?

Notre objectif est la qualification, et de figurer au mieux à la fin de la phase qualificative. Cependant, je ne rêve pas. Cela va être compliqué, car dans la poule, 7 ou 8 équipes sur 10 peuvent, je pense prétendre à la qualification. Dont Limoges notre adversaire de demain.

Justement, quelle ambition pour ce premier déplacement ?

D'abord, ce premier match va nous permettre, devant une équipe majeure, de nous situer au sein de la hiérarchie de la poule. Nous allons en Limousin avec l'intention de faire un résultat. D'ailleurs, compte tenu de ce que je disais avant, s'agissant du niveau de la poule, nous ne pouvons faire aucune impasse. Nous jouerons tous les dimanches, tous les matchs en déplacement, avec cet état d'esprit. Ne rien lâcher où que cela soit.

Qu'attendez-vous donc de vos joueurs ?

J'attends d'eux un engagement sans faille, principalement au niveau du combat.

L'équipe démarre avec un nouveau duo d'entraîneurs, un binôme que vous souhaitiez déjà la saison dernière ? C'est vrai. Par rapport à la saison dernière, je sais que cela va mieux se passer au plan relationnel, entre Patrick Furet et Philippe Carbonneau. Je le constate déjà. À cet égard, c'est le jour et la nuit. Les joueurs le savent. Ce duo va lui aussi apporter sa plus-value.

En conclusion ?

Aujourd'hui, tous les feux sont, comme l'on dit, au vert. Il y a de la cohérence au sein de l'équipe technique et sur le papier, le groupe de joueurs tient la route. Maintenant, chacun doit y mettre du sien, afin que la réalité du terrain soit celle du papier. Je crois, nous en avons les moyens.

Lannemezan. La mairie rassurante sur les finances



Lannemezan. La mairie rassurante sur les finances
emprunts



Bernard Plano, maire de Lannemezan, et Roger Pham, premier adjoint./Photo C. S. Partager Le maire, Bernard Plano, fait le point sur les emprunts contractés par la ville après que Lannemezan a été citée dans les villes menacées par des « emprunts toxiques ».

Bernard Plano, le maire de Lannemezan, ne décolère pas après l'article publié mercredi dans « Libération » où la ville de Lannemezan est citée à propos des emprunts dits « toxiques » qui comportent un risque financier majeur.

Globalement, pour l'élu, « dans ce pays, il faut arrêter de dramatiser et d'affoler la population française déjà fragilisée ». Concernant la ville, il indique que « la situation financière de Lannemezan est tout à fait sous maîtrise et sous contrôle ». Alors que « Libération » fait état d'un montant total des emprunts de 12.578.000 €, d'un montant total des surcoûts de 2.674.000 € et d'un ratio de surcoûts de 21,26 % par rapport au montant total, le maire répond que « ces données sont erronées car il n'est pas tenu compte dans le premier chiffre de quatre années de remboursement et il ne s'agit pas ensuite d'un surcoût, mais du total des intérêts à payer sur la durée ». Le maire se veut rassurant et déclare que la ville n'a pas contracté d'emprunt « toxique », mais trois emprunts à taux fixe et quatre autres avec des contrats variables sécurisés.

Roger Pham, premier adjoint, ajoute que « tous les contrats passés avec Dexia Crédit Local comportent une clause de passage des emprunts à taux fixe, à tout moment, à la demande de la ville ». Bernard Plano conclut : « Nous n'avons jamais été inconscients pour prendre des risques pour le futur ».


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repères
Le chiffre : 34, 08
% >Autre donnée. Le ratio des surcoûts par rapport au montant total est de 34,08 % à Saint-Gaudens.


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La Barthe-de-Neste aussi citée
Dans les données publiées par « Libération », il est indiqué que pour La Barthe-de-Neste, le montant total des emprunts est de 302.000 €, le montant total des surcoûts est de 67.000 € et le ratio des surcoûts par rapport au montant total est de 22,19 %. François Blanchard, premier adjoint, répond que « dès 2008, le nécessaire a été fait pour ne plus avoir d'emprunts à taux variables ». « Nous ne sommes donc pas directement concernés par les emprunts toxiques », conclut l'élu.

1.316 salariés aux Hôpitaux de Lannemezan



1.316 salariés aux Hôpitaux de Lannemezan
emploi



Alain Baqué, le directeur des Hôpitaux de Lannemezan./Photo C. S. Partager
Les Hôpitaux de Lannemezan sont le « gros » employeur de la ville de Lannemezan, mais aussi du département. Le point sur les effectifs et les besoins.

Le chiffre parle de lui-même : fin août 2011, 1.316 personnes (dont 83 en contrat à durée déterminée de remplacement et 16 en contrats aidés) travaillent aux Hôpitaux de Lannemezan. On comprend dès lors l'importance de cette structure pour la ville et le Plateau, mais aussi le département. Si l'on se réfère à 2005, le personnel est à peu près aussi nombreux. « Le potentiel des emplois est maintenu malgré des difficultés de maîtrise de dépense et grâce au renouvellement des autorisations d'activités de psychiatrie, de chirurgie et de médecine d'urgence », explique Alain Baqué, le directeur des Hôpitaux de Lannemezan, qui précise que « ces renouvellements consolident le dispositif d'offre de soins de proximité et le niveau des emplois offerts ». Sachez aussi que la pénurie d'infirmières en France se traduit, aux Hôpitaux de Lannemezan, par 22 postes vacants. Pour remédier à ce problème, le directeur met en avant la formation continue qui permet à des aides-soignantes de devenir infirmières. Il indique aussi que les infirmières sont titularisées d'emblée et que les élèves infirmières s'engagent à rejoindre l'hôpital dès leur diplôme obtenu. Enfin, retenez que l'effectif médical est composé de 86 médecins, qui représentent 70 équivalents temps plein. Concernant la précarisation des emplois, notez que 25 contractuels ont été stagiairisés fin 2010 et premier semestre 2011, soit un quart des personnels contractuels pérennisés sur des emplois stables. Christian Sarrabayrouse


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repères
Le chiffre : 1 258
équivalent temps plein > Effectif. Fin août 2011, aux Hôpitaux de Lannemezan.


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Rémunérations et emplois
Les infirmières en soins généraux touchent de 1.500 à 2.600 € net par mois.

Les infirmières spécialisées perçoivent de 1.800 à 2.900 € net par mois.

Pour les personnes intéressées par des emplois aux Hôpitaux de Lannemezan, il est conseillé de consulter le site internet (www. ch-lannemezan.fr) où les offres sont indiquées.

Fédérale 1 : ça repart pour un tour




Fédérale 1 : ça repart pour un tour
rugby. 1ere journée. Les huit clubs régionaux engagés dans l'antichambre de Pro D2 débutent ce week-end.



Colomiers et Valence-d'Agen, ici en challenge de l'Espérance, vont évoluer dans deux poules différentes./Photo DDM, Michel Viala. 18
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Loin des fastes de la Coupe du monde, l'échelon fédéral le plus élevé, qui n'est d'ailleurs ni plus ni moins que l'équivalent de l'antichambre immédiate du Pro D2, retrouve ses prérogatives à partir de ce week-end.

Quarante équipes réparties en quatre poules de dix, tel se présente le tableau des forces en présence.

À noter qu'elles étaient encore quarante-neuf sur la grille de départ, l'an dernier, avant que la réforme entreprise dans les hautes sphères fédérales ne modifie sensiblement la composition de la pyramide.

Si le contingent des qualifiés appelés à poursuivre l'aventure en phase finale est identique à celui de la saison passée (16 équipes), il y aura, cette saison, un condamné de moins à la descente puisque seuls les quarts de finalistes de Fédérale 2 découvriront à leur tour les joies de la promotion à l'étage supérieur.

Il faut aussi souligner que les supporters - de plus en plus nombreux à s'intéresser à un championnat qui fait appel à certaines vieilles valeurs - vont avoir moins l'occasion d'encourager leurs favoris en phase de poules (18 journées désormais, contre 22 la saison dernière), mais qu'en revanche l'intérêt de la compétition devrait aller grandissant.

À cet égard, la poule de Montauban et de Castanet est terrible, celle du favori columérin pour le moins atypique, avec Vannes et Saint-Nazaire (une grande première dans le Sud-Ouest) ; tant et si bien que l'attribution des quatre sésames qualificatifs fera l'objet d'une lutte acharnée.

à noter, pour finir, que la saison des équipes classées de la cinquième à l'antépénultième place de leur poule s'arrêtera le 15 avril 2012 et que les deux finalistes seront promus. P. A.


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Blagnac
Président: Philippe Huméry.

Manager: Alain Lisetto.

Entraineurs: Jean-Marc Aué et Thierry Bourdet.

Budget: 850.000 euros.

Ambitions: Le BSCR entend bien devenir à terme l'une des valeurs les plus sûres de l'échelon. Pour cette saison, la qualification figure à l'ordre du jour car le staff pense disposer de l'effectif adéquat pour regarder vers le haut , et ceci «sans prétention excessive» comme le souligne Jean-Marc Aué.


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Castanet
Président: Louis Bardou.

Entraîneurs: Christian Deléris et Thierry Fossat.

Budget: 500.000 euros.

Ambitions: Vu le caractère hyper-relevé de la poule,on abonde volontiers dans le sens de dirigeants qui, à l'instar de Pascal Faitg, estiment que l'obtention d'une place qualificative serait une très belle performance. Il se peut même que l' Avenir Castanéen se contente du maintien pour sa troisième saison consécutive en Fédérale 1.


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Colomiers
Président : Alain Carré

Entraîneurs: Pierre Broncan et Olivier Baragnon.

Budget: 2.400.000 euros.

Ambitions: Nul n'imagine la formation columérine ne pas jouer les premiers rôles d'un bout à l'autre comme ce fut déjà le cas en 2004-05 et 2007-08. Reste que le titre synonyme de remontée sera sans doute plus difficile à chercher que lors des épisodes précedents tant la concurrence s'annonce rude entre prétendants de plus en plus structurés et outillés.


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Lannemezan
Président: Jean-Louis Fourcade

Entraîneurs: Patrick Furet et Philippe Carbonneau

Budget: 750 000 euros

Ambitions: Jean-Louis Fourcade: «La qualification. Nous sommes dans la poule la plus relevée. Je crois que que nous aurons une équipe plus homogène, avec quelques nouveaux joueurs. Mais on note une forte inflation au niveau des budgets. Il faut bien se rendre à l'évidence: il y a demoins en moins de place pour les petits.»


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Lavaur
Présidents : Philippe Giraud et Alexandre Martinez

Entraîneurs : Philippe Carayon et Patrice Giry

Budget: 1 million d'euros

Ambitions: Une qualification pour les phases finales avec l'ambition de passer plusieurs tours. L'A.S.V continue à tisser sa toile en se fixant des objectifs de réussite, en s'appuyant sur la formation de jeunes joueurs et en intégrant de jeunes talents régionaux.


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Lourdes
Présidents: Michel Crauste et Serge Sanguinet

Entraîneurs: Jean-Bernard Duplantier et Patrick Fernandez

Budget: 800.000 euros

Ambitions: Serge Sanguinet: «La qualification des équipes 1 et 2. Tant que le budget n'atteindra pas 1 million d'euros, il ne faudra pas rêver. Nous nous donnons 3 ans pour y parvenir. A ce

moment-là nous pourrons envisager un objectif plus ambitieux.»


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Montauban
Présidents : Max Lafargue et Thierry Eychenne

Entraîneurs : Xavier Péméja, Michel Ambal, Philippe Màthe

Budget: 3 millions d'euros

Ambitions : Max Lafargue: «Tout gagner! L'amourd'une ville, d'un peuple, des dirigeants bénévoles, dans la relation interhumaine. Si on met tous ces ingrédients en place, il n'y a pas de raison pour que les résultats ne suivent pas. Qualification et tout faire pour aller au bout.»


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Valence d'Agen
Président : Bernard Delbreil

Manager : Nicolas Escouteloup

Entraineurs : Gilles et Bernard Dutour

Budget : 1,1 millions d'euros.

Ambitions: Premier objectif , bien figurer , si possible dans le milieu du tableau et pourquoi pas obtenir une place de qualifié. Enfin, un but très important, il faudra produire du jeu , beaucoup de jeu, pour donner du plaisir aux supporters avec... le succès au bout, bien sûr..