mercredi 28 septembre 2011

Basculement historique à gauche



Basculement historique à gauche
sénatoriales



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La gauche a remporté dimanche une victoire historique aux élections sénatoriales en faisant basculer la deuxième chambre du Parlement dans son camp, pour la première fois de la Ve République, provoquant un bouleversement politique à sept mois de la présidentielle.

«Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance», a déclaré, très ému, le patron des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel. Alors que tous les résultats n'étaient pas encore parvenus, il a annoncé que la gauche avait déjà «175 sénateurs, c'est-à-dire au-delà de la majorité absolue». «Le changement est en marche», a-t-il ajouté. François Hollande, candidat à la primaire PS, en tête dans les sondages, y a vu «une décomposition du système Sarkozy», «prémonitoire» pour 2012. Au fur et à mesure de la journée, des résultats sévères pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu; un 8e siège gagné par la gauche à Paris où l'UMP ne détient plus que deux sénateurs; un gain d'un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher; Loiret, Isère, Nord, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Oise, Manche, Pyrénées-Orientales... La liste des départements où la gauche a progressé s'est allongée, marquant une très forte poussée pour l'opposition. «Plus que 2 sénateurs UMP à Paris, c'est une défaite historique et politique», a triomphé Anne Hidalgo, 1e adjointe PS au maire de Paris, Bertrand Delanoë. Pierre Charon, suspendu de l'UMP pour dissidence et malgré tout élu, a fait une arrivée triomphale au Sénat. La réélection dès le premier tour dans le Loiret, département traditionnellement à droite, du sénateur sortant Jean-Pierre Sueur et celle, dans le Morbihan, de la sortante Odette Herviaux, également PS, avait donné le signal de cette victoire dès la mi-journée. Dans la foulée, la victoire dans les Pyrénées-Orientales du président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, le «frêchiste» Christian Bourquin, confirmait la tendance. Il s'agit d' «une progression historique pour la gauche et une sanction incontestable pour l'UMP», a déclaré le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, arrivé au Sénat peu après la candidate à la primaire PS Martine Aubry et celle de François Hollande. Cette victoire est particulièrement favorable pour ce dernier, une grande majorité de sénateurs PS s'étant prononcés en faveur du député de Corrèze. A sept mois de la présidentielle, cette défaite sonne comme un très mauvais signal pour le président Nicolas Sarkozy. Samedi aura lieu l'élection du président du Sénat et une majorité de gauche devrait se traduire par un président de gauche.

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