lundi 8 juillet 2013

Lannemezan. «On est vivants, c'est l'important»

Lannemezan. «On est vivants, c'est l'important»

Publié le 21/06/2013 à 03:50, Mis à jour le 21/06/2013 à 07:22 | 1

témoignages

Eliot, 4 ans, en famille, et entouré d'amis et compagnons d'infortune.
Eliot, 4 ans, en famille, et entouré d'amis et compagnons d'infortune.
Michel, de Vire : «Je ne pensais pas que l’eau pouvait avoir une telle force. On a eu la trouille de notre vie».
Claude, d’Angers : «Partout, nous avons été bien reçus. Cela a été impeccable au niveau de la solidarité».
Armelle : «On est vivants, c’est le plus important».
Hervé, de Pornichet : «Je n’oublierai pas le bruit du torrent à Barèges. Oui, j’ai été impressionné».
Thérèse, de Mâcon : «Nous sommes partis, en panique, et nous avons tout abandonné. Je tiens à remercier tout le monde et en particulier le personnel et le directeur des thermes de Barèges qui nous ont toujours accompagnés. Et puis, à Lannemezan, on a été superbement reçus. Il y a eu ici beaucoup de petites attentions qui nous ont touchés».
Anne-Marie, de Lorient : «On n’a rien pu sauver. Si, nos vies, et c’est l’essentiel. C’était cauchemardesque. À une minute près, on partait dans le torrent avec notre voiture. Mais dans de telles épreuves, on a des ressources qu’on ne soupçonne pas».
Josette, de l’île de la Réunion :
«On a eu très peur. Ce qui fait le plus de bien, c’est le soutien des gens d’ici. Dans la catastrophe, des liens se sont tissés entre sinistrés. Avec certains, nous garderons le contact.
Félicitations et remerciements à tous ceux qui nous ont aidés. La solidarité a été énorme. Je reviendrai dans les Pyrénées».

Retrouvez notre dossier Intempéries Grand Sud

Avec les sinistrés de Barèges

Avec les sinistrés de Barèges

Publié le 21/06/2013 à 03:47, Mis à jour le 21/06/2013 à 07:21

inondations

L'accueill par Roger Pham, premier adjoint, et Jean-Bernard Colomès, adjoint au maire.
L'accueill par Roger Pham, premier adjoint, et Jean-Bernard Colomès, adjoint au maire.
88 sinistrés des inondations, venus de Barèges, ont passé une nuit à Lannemezan. La plupart sur des lits de camp à la salle des fêtes, d’autres, les plus de 80 ans et les familles avec enfant, dans des hôtels de la ville. Des moments qu’ils n’oublieront pas. Surtout parce qu’ils ont apprécié l’accueil réservé sur le Plateau.
Il est presque 22 heures, mercredi, quand, en bus ou en voitures particulières, ils arrivent enfin. Après un périple qui a débuté en début d’après-midi, les pieds dans l’eau déchaînée, à Barèges, pour enchaîner avec un passage délicat par le Tourmalet et une escale à Campan. Maintenant, ces curistes sinistrés sont au chaud. À l’abri. A la salle des fêtes de Lannemezan où les attendent les élus, les autorités et des bénévoles.
Sans tarder, Roger Pham et Jean-Bernard Colomès prennent la parole pour leur souhaiter la bienvenue et «un séjour apaisé, une nuit paisible».
Après tant de remous, de tracas, de peur aussi, ces mots de réconfort, et la restauration qui suit, font du bien. Il est temps aussi de se reposer. À défaut de dormir. Sur des lits de camp. Qui rappellent l’armée à certains. Mais qu’importe, ils peuvent enfin lâcher prise. Eux dont la vie, pour certains, n’a tenu qu’à un fil. A une main tendue. Quand les eaux en furie emportaient tout sur leur passage. Vous parlez d’une épreuve !
Mais, avant de fermer les yeux, ils ont besoin de parler. De se confier. D’évacuer. «Ce bruit du torrent» qui les poursuit. Qui les hante. Ces instants qui font que leur vie ne sera plus jamais comme avant. Cette journée où ils étaient simplement au mauvais endroit, au mauvais moment.
Jeudi, le matin se lève. Après un petit-déjeuner partagé, c’est le moment pour ces compagnons d’infortune de reprendre leur chemin. Le cours de leur vie. On se sépare. On échange parfois des numéros de téléphone. Sûr qu’ils n’oublieront jamais Barèges, Lannemezan. Les Pyrénées. Là où la nature a repris ses droits. A dicté sa loi. Mais là où la solidarité a d’abord et surtout régné.

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Lannemezan. En mémoire de l'appel du 18 juin 1940

Lannemezan. En mémoire de l'appel du 18 juin 1940

Publié le 20/06/2013 à 03:48, Mis à jour le 20/06/2013 à 08:44

commémoration

Le colonel Boutan, Alain Maillé et Alain Roche./Photo J.-C. D.
Le colonel Boutan, Alain Maillé et Alain Roche./Photo J.-C. D.
Un temps bruineux au monument aux morts à Lannemezan pour commémorer le 73e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 prononcé par le général de Gaulle depuis Londres. La cérémonie a débuté par la reprise, par Alain Roche, vice-président de la section des anciens combattants, du discours intégral du général tel qu’ont pu l’entendre sur l’antenne de la «BBC» les Français ce jour-là. Suivi par la lecture par Alain Maillé, représentant le maire Bernard Plano, du message de Kader Arif, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants : «Refuser la défaite, refuser l’abaissement de la France quoi qu’il arrive… Cette voix, celle de l’espoir… C’est le commencement du combat… Rendons hommage à tous ces hommes, toutes ces femmes qui défendront une certaine idée de la France… Un exemple pour toutes les générations…». Une gerbe en leur honneur a été déposée par Alain Roche, Alain Maillé et le colonel Boutan pour le comité de la Légion d’honneur. Après les honneurs rendus, les participants ont été invités au vin d’honneur offert par la municipalité dans les salons de la mairie.

Lannemezan. En mémoire de l'appel du 18 juin 1940

Lannemezan. En mémoire de l'appel du 18 juin 1940

Publié le 20/06/2013 à 03:48, Mis à jour le 20/06/2013 à 08:44

commémoration

Le colonel Boutan, Alain Maillé et Alain Roche./Photo J.-C. D.
Le colonel Boutan, Alain Maillé et Alain Roche./Photo J.-C. D.
Un temps bruineux au monument aux morts à Lannemezan pour commémorer le 73e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 prononcé par le général de Gaulle depuis Londres. La cérémonie a débuté par la reprise, par Alain Roche, vice-président de la section des anciens combattants, du discours intégral du général tel qu’ont pu l’entendre sur l’antenne de la «BBC» les Français ce jour-là. Suivi par la lecture par Alain Maillé, représentant le maire Bernard Plano, du message de Kader Arif, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants : «Refuser la défaite, refuser l’abaissement de la France quoi qu’il arrive… Cette voix, celle de l’espoir… C’est le commencement du combat… Rendons hommage à tous ces hommes, toutes ces femmes qui défendront une certaine idée de la France… Un exemple pour toutes les générations…». Une gerbe en leur honneur a été déposée par Alain Roche, Alain Maillé et le colonel Boutan pour le comité de la Légion d’honneur. Après les honneurs rendus, les participants ont été invités au vin d’honneur offert par la municipalité dans les salons de la mairie.