jeudi 5 septembre 2013

Lannemezan. L'hôpital ne pratique plus le tiers payant

Lannemezan. L'hôpital ne pratique plus le tiers payant

soins externes

Le collectif va à la rencontre des usagers pour aborder les sujets sur la santé, comme ici à Arreau.
Le collectif va à la rencontre des usagers pour aborder les sujets sur la santé, comme ici à Arreau.
Le collectif de défense des usagers dénonce la décision de la direction des Hôpitaux de Lannemezan qui refuse le tiers payant pour les soins externes.
Le tiers payant est une pratique devenue familière dans les établissements de santé. A l’Hôpital de Lannemezan, la direction a décidé de le supprimer pour les consultations externes. «Une mesure inacceptable, qui va l’encontre de l’idée que l’on peut se faire du service public» pour le Collectif de défense des hôpitaux publics de Lannemezan (Codehoplan).
«Cette décision est aberrante car elle entraîne des lourdeurs administratives pour les usagers. Ainsi, on ne peut pas régler sur place la part non remboursée par la CPAM ou la MSA. Il faut attendre de recevoir une facture pour s’acquitter du montant, par chèque ou en numéraires à l’hôpital, sous huit jours», explique Geneviève Estibal, la présidente du collectif qui parle de «nouvelle contrainte pour l’usager».
«Et, ensuite, il faut accomplir de nouvelles démarches pour se faire rembourser par sa mutuelle. Vous parlez d’une simplification», commente Guy Estibal, membre du collectif.
«Le mode d’encaissement actuel ressemble plus à celui d’un établissement de soins privés qu’à celui d’un service public soucieux de jouer son rôle auprès de tous les habitants d’un secteur rural avec une population ayant des revenus en moyenne inférieurs à la moyenne nationale», argumente la présidente du collectif qui est toujours en attente de réponse officielle de la direction des hôpitaux sur le tiers payant. «Cette pratique dessert fortement l’image des Hôpitaux publics de Lannemezan», conclut Geneviève Estibal. Christian Sarrabayrouse

repères

Le chiffre : 5

septembre > Rencontre. Avec la déléguée locale de l’Agence régionale de santé à Tarbes.

La réponse de la direction

Pour Gaëlle Gdabode, la directrice adjointe des Hôpitaux de Lannemezan, «cette mesure, prise depuis juillet 2012, ne concerne que les consultations externes et que la part non prise en charge par l’assurance maladie, soit un reste à charge toujours inférieur à 30 €. Elle est une réponse aux délais de paiement trop importants par les mutuelles. Cette décision permet aussi de réduire la charge de travail pour nos services administratifs et ceux de la trésorerie. Le tiers payant n’est pas une obligation pour l’établissement».

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