mercredi 27 juillet 2011

Les 100 premiers jours de présidence de Michel Pélieu



Les 100 premiers jours de présidence de Michel Pélieu
conseil général
Michel Pélieu, président du conseil général : « La créativité doit s'étendre à tous les domaines »./Photo DDM, Rachel Barranco.
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Volonté d'apaisement, souci de transparence et de partage des décisions. Tels sont les principes qui guident l'action de Michel Pélieu, président du conseil général, qui fait un point d'étape à 100 jours de mandat.
Au terme de 100 jours de mandat, Michel Pélieu (PRG), président du conseil général des Hautes-Pyrénées, a fait « un point d'étape », jeudi, à la veille du passage du Tour de France. L'élu du Louron se dit guidé, depuis son élection, par une volonté d'apaisement, un souci de transparence et de partage des décisions. Considérant que la créativité doit s'étendre à tous les domaines, celui qui se définit comme un « libéral social », est entré en action.
Votre action s'inscrit, semble-t-il, dans une continuité par rapport à votre expérience de terrain…
Je ne suis pas issu du sérail politique mais un homme de terrain venant d'une vallée où je n'étais pas un héritier. Il a fallu se battre pour exister en tant qu'entité cantonale, créer de la richesse à partir d'un potentiel démographique faible dans le canton de Bordères-Louron. Se battre également pour se protéger dans un long combat avec EDF. Puis, il a fallu fédérer localement et même intercantonalement : rapprochement avec la Haute-Garonne à travers les stations de Val-Louron et de Peyragudes, relations transfrontalières avec l'Aragon. Cette démarche, je l'ai poursuivie en tant que président de N'Py en rassemblant 8 stations, plus le pic du Midi. De plus, j'ai souvent travaillé au travers de sociétés d'économie mixte, alliant le public et le privé : la collectivité agit en tant qu'organisme de contrôle et les acteurs privés s'impliquent dans le développement. C'est ce vécu qui a marqué ma personnalité et que j'aimerais sans doute transposer à l'échelle départementale.
Comment s'est déroulée l'installation dans vos nouvelles fonctions ?
Vu de ma place[conseiller général du canton de Bordères-Louron] , c'était tranquille et confortable. Mais j'ai été confronté à une situation un peu inédite. Quand je suis arrivé aux affaires, il n'y avait pas de directeur général de services et je me suis retrouvé, d'emblée, dans une situation compliquée. Néanmoins, j'ai toujours été guidé par une volonté d'apaisement, de transparence et de clarté. Je souhaite être disponible le plus possible pour écouter tous les acteurs du territoire. Le facteur humain est déterminant dans le développement. Ce sont les hommes qui font la différence et c'est le climat de confiance qui leur permet de s'exprimer efficacement dans leur travail. Déjà, à votre actif, la validation par l'ARS (Agence régionale de santé), à titre expérimental, du projet de Maia, porté en partenariat avec le réseau Arcade… La Maia a pour objectif d'assurer une prise en charge sanitaire et médico-sociale ainsi qu'un accompagnement personnalisé aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et à leurs familles. Il est important d'avoir une porte d'entrée unique. Jeanine Dubié s'est beaucoup impliquée dans ce dossier-là. On travaille pour obtenir un deuxième projet à Lannemezan et Lourdes. Comment envisagez-vous de travailler avec les collectivités ? Je souhaite travailler en partenariat étroit, voire en coproduction, avec les collectivités locales. La réforme en débat sur la décentralisation envisage de cantonner chaque niveau de collectivité dans un champ de compétences propres. L'objectif étant de mettre fin à ce qu'on appelle « les financements croisés ». Je pense que les citoyens se fichent un peu de savoir qui fait quoi. L'essentiel est que les bons projets se réalisent. Vous souhaitez donner la priorité aux routes. Quels sont les axes de cette politique ? Nous avons lancé les études de la mise en 2x2 voies du boulevard du Centenaire à Lourdes, en concertation avec les élus locaux. Même si, aujourd'hui, nous pouvons être inquiets de la poursuite du programme de mise en 2x2 voies de la RN21, nous anticipons pour préparer au mieux les phasages auxquels nous serons confrontés pour le financement de cette section qui nous est dévolue. De plus, pour faire face aux besoins des communes, nous avons créé un nouveau fonds : le Fonds d'urgence routier intempéries (FURI). Cette nouvelle ligne budgétaire (500.000€) est la preuve que le conseil général sait s'adapter aux besoins nouveaux face à des aléas climatiques de plus en plus violents. Par ailleurs, un effort conséquent sera fait sur les routes départementales : au total, 4 millions d'euros supplémentaires ont été affectés au service des routes lors de la décision modificative de juin. Quelle réponse à la problématique de la TNT ? Il a fallu prendre des décisions concrètes pour que la mise en place de cet équipement essentiel soit effective au 8 novembre, date d'extinction de la télévision par voie hertzienne. 47 communes seront desservies par le biais de ce plan départemental. Des investissements, aussi, pour maintenir le Haras de Tarbes… Nous avons proposé de participer à cette activité essentielle à notre département, vitrine d'excellence par la création d'un syndicat mixte. Toutefois, nous avons une exigence : celle du maintien du cœur de métier à Tarbes (reproduction, génétique), menacé par le désengagement de l'État. Notre position est concertée. Elle sera ferme aux côtés de la ville de Tarbes. Vous évoquez aussi la mise en place d'un Agenda 21 départemental et d'un plan climat territorial… Ces deux outils doivent être le projet stratégique du conseil général pour les années à venir. Nous devons renforcer les solidarités et prendre en compte le développement durable dans le fonctionnement de notre collectivité et dans l'évolution de notre département.
Haut débit : mission d'évaluation
Michel Pélieu annonce : « J' ai été saisi, dans les tout premiers jours de mon mandat, d'une demande émanant de plusieurs conseillers généraux de création d'une mission d'information sur le contrat de partenariat haut débit. Conformément à notre règlement intérieur, j'ai proposé cette création à l'assemblée qui l'a adopté. Elle n'est pas en soi une remise en cause des décisions passées. Elle ne préjuge en rien des conclusions qui seront rendues à l'issue de son travail. Mais il s'agit surtout d'entendre les inquiétudes, les interrogations et d'y répondre ».

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