Lannemezan. Le P-DG et le directeur séquestrés dans l'usine
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Carbone Savoie
Pour la première fois, un feu a été allumé devant les grilles de l'entreprise Carbone Savoie de Lannemezan./Photo Laurent Dard.
Situation bloquée à Carbone Savoie où le P-DG de la société et le directeur du site ont été retenus hier toute la journée.
Hier. 8 h 30. Les salariés de Carbone Savoie, qui ont appris mardi la fermeture du site deLannemezan courant 2014 à l’occasion d’un CCE extraordinaire, sont massés devant la grille d’entrée. Ils sont entourés principalement de syndicalistes de la CGT et de militants du Parti communiste et Front de gauche.
Jean-François Faure, le P-DG de la société Carbone Savoie, et Stéphane David, le directeur du site de Lannemezan, se présentent pour pénétrer dans l’usine. Ils sont accueillis par des noms d’oiseaux. La tension est palpable. Certains salariés sont très «remontés».
Peu après, Henri Cazes, secrétaire du CE, prend la parole pour faire le point de la situation avant le comité d’entreprise extraordinaire. Une réunion qui durera plus d’une heure. Mais sans résultat, sans avancée significative puisque tant la direction, qui veut fermer le site de Lannemezan, que les syndicats, qui refusent cette décision, campent sur leur position.
Dehors, un feu est allumé et dégage une épaisse fumée noire. Une première devant les grilles de cette usine, assure un «ancien».
Malgré plusieurs réunions informelles, ce fut le statu quo toute la journée. Une situation qui eut le don d’énerver encore plus des salariés, peu enclins à laisser partir leur P-DG et leur directeur.
Al’heure où nous imprimons, la situation est toujours figée avec dans un bureau le P-DG et le directeur et à l’entrée du site, les salariés qui empêchent leur sortie.
Christian Sarrabayrouse
repères
Le chiffre : 12
heures> C’est le temps... déjà passé par le P-DG sur le site de l’entreprise.
Deux discours, deux approches
Pour la direction, par la voix de son P-DG Jean-François Faure, «la décision de fermeture du site de Lannemezan est indispensable pour sauver l’avenir de la société, en raison notamment de la concurrence de la Chine, de la Pologne, de la Malaisie et du Japon».
Pour la CGT, «la direction veut aller très vite au plan social».
«Il faut continuer à faire vivre le site, en particulier pour les générations futures» souligne Henri Cazes, le secrétaire du CE.
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