Accident de Barozzi : stupeur et débat
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Rugby
Alexandre Barozzi avait porté les couleurs du FCAG./Photo DDM, N.D.
Vif émoi dans le monde d’ovalie après la grave blessure aux cervicales de l’ancien joueur du FC Auch Gers (2006-2009), Alexandre Barozzi, survenue dimanche.
Alexandre Barozzi, le pilier de Lannemezan (fédérale 1), né à Tarbes et originaire de Villecontal, a été transporté par hélicoptère à l’hôpital Rangueil de Toulouse et opéré d’une vertèbre cervicale dans la nuit de dimanche à lundi. Il a été placé en sommeil artificiel une partie de la journée d’hier. La crainte de séquelles n’est pas cachée, même si, hier, des nouvelles rassurantes sur l’opération circulaient du côté du Moulias. Mais il faudra du temps avant d’avoir des réponses à certaines questions.
Arrivé de Brive à l’intersaison (2011-2013), après avoir porté les couleurs d’Auch (2006-2009) et de Biarritz (2009-2011), Alexandre Barozzi était complètement accepté dans les Hautes-Pyrénées. «Alexandre s’est très vite intégré au club. Il a amené son expérience et de la sérénité. Il ne joue pas la star, mais au contraire, se fond dans le groupe. C’est quelqu’un de modeste et de très agréable», confie Jean Baillès, le coentraîneur de la nationale B du CAL, ami de la famille Barozzi, originaire du Gers, comme lui. Le papa d’Alexandre travaille d’ailleurs à la laiterie de Villecomtal.
Après avoir été joueur de rugby professionnel, Alexandre Barozzi, bientôt 27 ans, prépare cette année sa reconversion professionnelle au CFPPA de Lannemezan pour décrocher un BPREA (Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole) en vue de reprendre l’exploitation agricole de son oncle. Marié à Isabelle, il a un fils, Léandro, né il y a quelques mois seulement.
Pour l’heure, les témoignages de sympathie et d’encouragement affluent pour espérer qu’Alexandre Barozzi retrouve la plénitude de ses moyens.
Du côté de Brive ou encore de Biarritz (Imanol Harinordoquy, Sylvain Marconnet, Benoît August ont, en particulier, laissé un message sur le net), on est, comme l’a déclaré, simplement mais avec beaucoup de sincérité, Alain Dassain, le président du CAL, «touché, réellement touché par ce drame humain». Comme l’actuel entraîneur adjoint du FCAG, Julien Sarrau te, qui a connu au centre de formation celui qui a appris son métier sur les rives du Gers après un bref passage à Toulouse : «Pour l’instant on n’en sait pas plus mais cette nouvelle est terrible» a sobrement commenté l’actuel entraîneur adjoint du FCAG, encore sous le choc.
Le danger des nouvelles mêlées selon Henry Broncan
L’accident dont a été victime Alexandre Barozzi avec les couleurs de Lannemezan, dimanche dernier, face à Bagnères de Bigorre (fédérale 1) s’est déroulé sur une phase de mêlée «classique», seulement 20 minutes après l’entrée en jeu de ce spécialiste du poste, ancien professionnel. Ce qui interroge sur cette phase de jeu particulièrement surveillée et dont le règlement a changé à l’i intersaison.
Champion de France avec les espoirs du FC Auch-Gers en 2007, Alexandre Barrozzi n’a pas laissé indifférent l’ancien entraîneur gersois, Henry Broncan, lui aussi affecté par la nouvelle et qui n’a pas manqué de mentionner que les nouvelles règles ne favorisent pas les piliers comme lui.
«Dans ce secteur de jeu, les grands piliers qui mettent l’impact se font coller. Ils souffrent. Il y a un grand danger. Ceux qui tirent vers le bas devraient être systématiquement expulsés. Tout ça ne m’étonne pas» explique le technicien Gascon pour qui l «les arbitres sont incompétents» dans ce domaine.
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