jeudi 6 décembre 2012

Lannemezan. Maladie d'Alzheimer : parler pour ne pas tomber


Lannemezan. Maladie d'Alzheimer : parler pour ne pas tomber

ACCOMPAGNEMENT DE PROCHES DE MALADES

Carole Jouany, psychologue, à l'écoute de Christiane, qui accompagne sa maman, âgée./Photo C.S. - Tous droits réservés. Copie interdite.
Carole Jouany, psychologue, à l'écoute de Christiane, qui accompagne sa maman, âgée./Photo C.S. ()
Carole Jouany, psychologue, à l'écoute de Christiane, qui accompagne sa maman, âgée./Photo C.S.
France Alzheimer Bigorre leur vient en aide par des groupes de parole.
Faire face à la maladie d'Alzheimer est aussi une épreuve pour les proches des malades.
Mardi, au local réservé près de l'école Paul-Baratgin, a eu lieu un groupe de parole pour les proches de personnes âgées touchées par la maladie d'Alzheimer. Christiane et Martine (le prénom a été changé à sa demande) ont exprimé leurs difficultés, leurs souffrances du quotidien à Carole Jouany, psychologue à l'association France Alzheimer Bigorre, qui propose ces lieux d'expression, ouverts à tous. Des temps de pause, de rencontres avec d'autres qui vivent le même quotidien auprès d'êtres chers frappés par la maladie. Là, on peut tout dire. Tout se dire. Sans tabou ni jugement. L'écoute attentive et les conseils précieux de Carole Jouany font le reste. On en ressort plus fort. Peut-être différent. En tout cas, un peu apaisé pour affronter la dure réalité.
«Je n'en dors plus. Je m'use à répéter les mêmes choses. On fait comme on peut», confie, les larmes aux yeux, Martine qui accompagne son papa et sa maman, âgés et malades.
On y parle aussi de la mort, de la peur de la perte d'un être cher. Ainsi, Christiane dit son angoisse de s'accorder un moment de répit avec un week-end à Lisbonne alors que sa maman est malade, en maison de retraite. Elle confie aussi ses blessures du cœur face aux mots, pas toujours bien sentis, du personnel soignant, trop occupé aux tâches domestiques. À d'autres maux. Dans cette histoire, dans ces histoires, personne n'est à blâmer. On fait comme on peut, a dit Martine… Le respect d'abord.

repères

Le chiffre : 22

Janvier 2013 > Date du prochain groupe de parole à Lannemezan. Pour les proches des malades.

Les bienfaits des groupes de parole

Martine confie : «Cela m'aide à supporter la situation. Je peux là évacuer tout ce que je ne peux pas dire à la maison, à mon mari, à mes amis. Les amis nous tendent des perches pour nous aider, mais ils ne peuvent pas comprendre car ils ne vivent pas la même situation». Christiane ajoute : «Ici, on se comprend car on partage les mêmes problèmes. On s'y retrouve dans le vécu des autres aidants. Et puis, on voit qu'on n'est pas seul. On y repense après».
Renseignements sur les groupes de parole au 05.62.38.14.49.
Christian Sarrabayrouse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire