samedi 13 octobre 2012

Lannemezan. Le «25 septembre» met les harkis à l'honneur


Lannemezan. Le «25 septembre» met les harkis à l'honneur

COMMÉMORATION

PUBLIÉ LE 30/09/2012 09:42
Daniel Héloire et Roger Pham au recueillement. - Tous droits réservés. Copie interdite.
Daniel Héloire et Roger Pham au recueillement. ()
Daniel Héloire et Roger Pham au recueillement.
Ce mardi donc, devant le monument aux morts, les institutions civiles et militaires de Lannemezan ont commémoré le douzième anniversaire de cette journée. Une reconnaissance pour le courage dont ils ont dû faire preuve. D'abord dans le combat pour leur conviction. Ensuite subir, très longtemps après leur rapatriement en métropole, déconsidération et un traitement peu reconnaissant pour leurs sacrifices et souffrances. Roger Pham, premier adjoint au maire, remplaçant Bernard Plano, empêché, a lu le message exceptionnel du président de la République François Hollande. Un message apprécié pour son souhait de réparer l'oubli. Notamment à travers ces phrases : «La France se grandit toujours en reconnaissant ses fautes»… «A l'histoire des harkis, nous donnerons la place qui lui revient…» C'est sur la vérité, sur la lucidité, sur la solidarité, que se construira l'unité de la nation, dans la paix des mémoires. Deux gerbes en leur honneur ont été déposées au monument aux morts. La première par le colonel Roche, vice-président de la section des anciens combattants, et le colonel Boutan, président du comité de la Légion d'honneur ; la seconde par Roger Pham, pour la municipalité, et Daniel Héloire, président de la section des Médailles militaires. Après les honneurs, un vin d'honneur était offert par la municipalité à la mairie.

repères

Le chiffre : 90 000

Combattants > Français musulmans. Furent rapatriés sous le nom générique de harkis.

Un discours plein d'émotion

Lors de la réception à la mairie, le discours de Roger Pham a revêtu un caractère exceptionnel pour lui-même : «Cette commémoration m'interpelle et réveille pour moi et ma famille des souvenirs personnels douloureux qui remontent à la guerre d'Indochine, pas éloignés de ceux qu'ont vécus des harkis d'Afrique du Nord, alors que mon grand-père avait déjà combattu dans la bataille de Verdun».
Jean-Claude Du Pont

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