lundi 14 mai 2012

Lannemezan. Des violences sur un air de "Je t'aime moi non plus…"

PUBLIÉ LE 11/05/2012 07:49 | J. BATTOUE

Lannemezan. Des violences sur un air de "Je t'aime moi non plus…"

justice

Le 28 mars dernier, à Lannemezan, L. O. voulait, semble-t-il, régler des comptes avec un certain T.S. La présidente Pelay rappelle que la victime a subi un traumatisme crânien sans perte de connaissance. « Qu'un coup ait été porté à la tête, on ne peut pas le nier », affirme-t-elle. De plus, deux jeunes filles auraient été témoins de la scène. L'une d'elles assure avoir formellement reconnu le prévenu, jugé dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate. Il a été placé en détention provisoire le 4 mai et avait été interpellé, la veille, pour conduite sans permis et sans assurance. Mais pour en revenir aux faits du mois de mars, il serait arrivé accompagné d' un mineur. T. S. aurait été tiré de son banc et frappé avec une barre de fer. « J'étais pas là ce jour-là, se défend L.O., âgé de 21 ans . J'étais avec ma femme. » Le hic, c'est que sa compagne (ils ont eu ensemble un petit garçon de 4 mois) dit avoir fait l'objet de pressions et assure qu'il est violent. « Elle a indiqué, ajoute la présidente, que vous avez une arme qu'elle a cachée sous le matelas de sa mère, puis est allée la dissimuler dans un buisson. » Selon les déclarations de sa compagne, L.O. aurait frappé avec le canon du fusil.

« Elle était sous sa coupe »

Il continue à se défend bec et ongles : « Quand je me sépare d'elle, elle dit des histoires, et toutes les fois, je vais à la gendarmerie. C'est peut-être le fusil de son frère…. »

La présidente convient que sa concubine a parfois donné « des versions évolutives ». Mais rappelle aussi qu'il a écopé, en février dernier, de 4 mois d'emprisonnement avec sursis pour faits de violence sur sa compagne. Celle-ci s'est rétractée... Pour autant, souligne Mme Dasté, représentant le ministère public, « il a été condamné et n'a pas relevé appel de cette décision ».

Pour elle, pas de doute : « Elle était sous sa coupe ». Quant à T.S., la victime, il a réitéré ses accusations.

Me Corsini estime, pour sa part, que le dossier est confus : « On ne sait pas exactement qui a fait quoi ».

Entre une concubine qui nie les violences, des empreintes qui n'auraient pas été vérifiées sur le fusil et des témoignages mis en doute parce que là où ça s'est passé, des sapins cachaient la vue, l'avocate considère qu'un emprisonnement ferme n'est pas justifié.

Reconnu cependant coupable, L.S. écope d'un an de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant 18 mois. à cela s'ajoute une confiscation de son véhicule et de son arme.

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