mardi 15 novembre 2011

Un peu plus de 30 ans, 31 condamnations, et ce n'est pas fini

Un peu plus de 30 ans, 31 condamnations, et ce n'est pas fini

Un peu plus de 30 ans et déjà 31 condamnations sur son casier. Autant dire que Djamel Koudry est loin d'être une oie blanche. Stups, dégradations, destructions par moyens dangereux, on en passe et des meilleures, mais surtout une très impressionnante liste de violences, rébellions et outrages à dépositaires de l'ordre public. En l'occurrence, soit des policiers, soit des gardiens de prison. Djamel Koudry n'a pas quitté le milieu carcéral depuis onze ans maintenant. « Si vous vous teniez un peu tranquille, vous seriez sorti depuis longtemps ! », lâche le procureur Porcher. Et c'est bien là que le bât blesse : Koudry multiplie les incidents partout il passe. En onze ans, il a déjà « fait » pas moins de 70 établissements pénitentiaires. Dès qu'il entre quelque part, il part au baston, à la rébellion, sous toutes les formes possibles et imaginables. La dernière fois, c'était à Lannemezan : arrivé le 21 juillet dernier, il se retrouve au mitard dès le 29. Après avoir mis deux fois le feu à sa cellule, insulté, frappé et blessé les gardiens qui voulaient le faire rentrer après la douche. Hier, il comparaissait pour un énième incident violent.

Des animaux
À peine la présidente Gadoullet a-t-elle fini d'égrener le chapelet de son casier judiciaire et résumé les faits, que Koudry s'emporte et se dresse dans le box, tel un tribun véhément : « Ouais et alors ? C'est normal de mettre le feu ! Qu'est-ce qu'vous voulez qu'je fasse ? M'laisser faire ? Vous rigolez ! Le système carcéral est abusif, c'est basé sur l'abusif. Et pour les étrangers, c'est pire. J'attends rien du système français, j'attends rien des dirigeants français. Je suis algérien, fier de l'être et je demande mon expulsion, et rentrer dans mon pays, c'est tout. Et tant que j'l'aurai pas, ça continuera comme ça. C'est pas fini, j'vous l'dis, moi ! », éructe-t-il. Placé au mitard pour sa violence, Djamel refuse d'en sortir pour se faire changer de prison, espère-t-il, et multiplie les incidents violents : « C'est mon choix. Et vous pouvez me condamner, ça changera rien, je m'en fous ! Y a trop d'irrespect en prison. Si on m'respecte, j'respecte : ils vous traitent comme des chiens les gardiens, alors moi, j'les traite comme des animaux. Les gardiens, y servent à rien, c'est rien que des porte-clés. C'est des riens, les gardiens ». La diatribe est violente, avec les moues de mépris et de haine qui vont avec. Ce qui donne la coloration du dossier : très sombre. Par-dessus le marché, Djamel est en récidive de récidive de récidive… Pour cela, il encourt une peine plancher de 4 ans. Peine insuffisante pour le procureur Porcher qui va réclamer 5 ans et les obtenir au terme d'un délibéré très court. Djamel Koudry sera libérable en 2023, à condition de se tenir tranquille, ce qui est loin d'être acquis. En outre, le procureur a demandé son interdiction définitive du territoire français. « J'vous remercie, j'suis content, c'est tout ce que j'attendais. » Mais Djamel imagine peut-être s'envoler tout de suite vers l'Algérie : il lui faudra d'abord purger sa peine jusqu'en 2023…

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