mercredi 26 octobre 2011

Communiqué du PCF, section de tarbes. «L'hôpital de Tarbes est en danger»

Communiqué du PCF, section de tarbes. «L'hôpital de Tarbes est en danger»

«L'Agence régionale de santé propose un projet de restructuration des hôpitaux du département mettant en réel danger l'organisation de la santé publique et de l'ensemble de l'accès aux soins pour les Haut-Pyrénéens. Appliquant avec zèle la loi Bachelot HPST, le directeur de l'ARS lance le projet de regrouper les hôpitaux de Tarbes et Lourdes dans une nouvelle structure construite à côté de la clinique Ormeau-Pyrénées.

Ce nouveau centre de santé, comme le nomme la loi Bachelot, sera un établissement en partenariat public-privé qui fera la part belle au secteur privé. Les soins rentables pour la clinique, le reste au secteur public.

De plus, cet hôpital pourrait être réalisé dans le cadre d'un contrat de partenariat public-privé. Cette méthode a été utilisée pour la construction de l'hôpital du sud de l'Ile-de-France où la collectivité paye un loyer à Eiffage de 40 millions d'euros par an, pour un établissement qui ne peut fonctionner à cause des multiples malfaçons.

Pour les patients, se faire soigner deviendra plus compliqué, ce sera soit payer un dépassement d'honoraire pour certains soins, soit aller à Toulouse. Et pour les futures mamans, une usine à bébés les accueillera pour l'accouchement.

Pour les Lourdais et les habitants des vallées, l'hôpital de Lourdes sera amputé de la maternité, de la chirurgie et d'un service d'urgence efficace.

Ce projet est défendu par le maire de Tarbes, M. Trémège. Cela peut se comprendre que le représentant du Sarkozysme dans notre département défende l'application d'une loi inique votée par la majorité de droite. Mais que ce personnage, pour défendre sa position, menace les 90 médecins qui se posent par pétition des questions sur le projet médical du nouvel hôpital n'aide pas le débat démocratique !

Son autoritarisme transpire tout le long de l'interview qu'il a accordée à la presse. « En tout cas, si le projet est refusé, je saurais où sont les responsabilités des uns et des autres », menace t-il.

Cela ne nous fait pas peur de faire capoter ce projet pour une alternative au service de tous les patients de Bigorre.

Les communistes de Tarbes et le Front de gauche s'opposent résolument à ce projet et proposent d'autres solutions passant par un combat résolu contre la loi Bachelot.

Nous proposons de mettre au débat les solutions suivantes.

Le maintien de tous les hôpitaux de proximité.

À Lannemezan : maintien et développement de la chirurgie, maintien des capacités en psychiatrie, réouverture de la maternité.

À Lourdes : maintien de l'hôpital dans son intégrité avec une maternité, des services de chirurgie et de médecine, indispensables pour des urgences efficaces.

À Tarbes, des moyens en personnels et matériels, des financements pour finir la rénovation.

Ces revendications ne peuvent se réaliser sans une bataille pour une autre politique de santé.

Abrogation de la loi Bachelot, financement des hôpitaux en fonction des besoins et non de l'activité.

Une réelle coopération entre hôpitaux, cliniques, médecine de ville sous le contrôle démocratique du secteur public.

Une autre répartition et une nouvelle création des richesses sont indispensables pour un autre financement de la santé en faisant participer les profits et la finance et en développant une nouvelle croissance.

Ces propositions doivent devenir celles de la gauche et nous ne pouvons que regretter que des élus de gauche, comme Jean Glavany, appuient le projet de l'ARS. Il ne suffit pas de voter contre la loi Bachelot ; il faut la combattre sur le terrain. Cette prise de position de J. Glavany nous conforte dans notre bataille pour changer le rapport des forces à gauche, pour une réelle alternative en 2012.»

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