jeudi 9 juin 2011

Jamal Nsiri : ferronnier d'art ou l'alchimiste du feu



Jamal Nsiri : ferronnier d'art ou l'alchimiste du feu
meilleur ouvrier de france
Jamal Nsiri présente l'une de ses œuvres, un chenet en forme de dragon./ Photo AM
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Lannemezanais, installé à Tournous, Jamal Nsiri, après son titre, est e n passe de se faire un nom au sein de la spécialité des forgerons et ferronniers d'art.
Le 22 mai dernier, à Clermont-Ferrand, Jamal Nsiri a reçu de ses pairs l'hommage suprême : il a été sacré Meilleur Ouvrier de France dans la catégorie ferronnier d'art. Une consécration qu'il doit, d'abord, dit-il, à sa passion du métier, débuté à l'âge 14 ans comme apprenti, mais encore à son savoir-faire et à sa créativité, et à la formation qu'il a reçue, de la part d'un des plus grands compagnons ferronniers d'art, à Escalquens. Il doit son titre, entre autres, à son intérêt pour la mythologie. Le thème du concours était la réalisation de chenets de cheminée et de ses accessoires. Jamal a pu lâcher la bride à sa créativité et à sa maîtrise. D'autant que lors de l'épreuve, l'utilisation de tout appareil électrique était proscrite. Seuls outils autorisés, le marteau, l'enclume et la forge. Pour la réalisation des chenets, dit-il, « mon intérêt pour la mythologie et les légendes a orienté mon choix vers le thème des dragons, pour les chenets, et l'épée pour le serviteur, qui sont en rapport avec le feu, les ténèbres et les minerais. Cela m'a permis de ne pas être limité dans l'expression artistique et ainsi pouvoir donner libre cours à mon inspiration et au désir de donner vie au métal ».
Et d'ajouter : « J'ai la modeste ambition de pratiquer mon métier de ferronnier dans la plus pure tradition française, tel qu'il se pratiquait du XVe au XIXe siècle, juste avant l'ère des machines industrielles. Au travers de mon travail, je suis d'abord en quête de plaisir. »
repères
Le chiffre : 80
heures > En public. Les chenets ont été réalisés sous loges (en public) sous contrôle du jury du concours.
Un titre qui ouvre des perspectives
Aujourd'hui, Jamal travaille sur des pièces haut de gamme, souvent uniques : pergolas, marquises, tonnelles, gloriettes et rampes d'escalier débillardées. À peine consacré que déjà, des perspectives s'ouvrent pour le ferronnier d'art. Car, dit-il : « Le titre de Meilleur Ouvrier de France est réputé au-delà des frontières de l'Hexagone. Aujourd'hui, j'ai des demandes qui émanent de la région parisienne, de l'île d'Oléron, et même du Quatar, dans le Golfe persique, pour la création et la réalisation de mobilier ».

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