mercredi 20 octobre 2010

Tarbes. D'autres modes d'action que la manifestation


Publié le 19/10/2010 07:51 LaDepeche.fr
Tarbes. D'autres modes d'action que la manifestation
retraites
Le « suicide collectif » des lycéens, place de Verdun : une action symbolique mais marquante./Photo Laurent Dard.
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L'intersyndicale s'est invitée au congrès départemental des maires, tandis que les lycéens, après des blocus à l'improviste, ont réalisé un « suicide collectif » symbolique sur la place de Verdun.
La diversification en matière revendicative, ça existe. Et ça change un peu des habituelles manifestations, même si elles rencontrent toujours l'adhésion populaire. Mais il faut se renouveler… Du coup, les syndicats ont choisi une action originale, hier matin : ils se sont invités, ils étaient 200 à 300, cheminots, enseignants et autres, au congrès départemental des maires qui se tenait à la CCI. Reçus par le président de l'Association départementale des maires, Daniel Frossard, ils ont eu la possibilité de s'exprimer à la tribune de l'auditorium, devant les maires, mais aussi la présidente du conseil général, ainsi que le préfet. « Nous avons de grosses inquiétudes sur la situation de blocage dans notre pays, a indiqué Jean-François Lapeyre (CGT), qui est de l'entière responsabilité du gouvernement. Aujourd'hui, dans la situation économique du pays, il se permet une crise sociale. » Il a demandé aux maires de manifester leur soutien par la signature de motions dans les conseils municipaux. Patrick Delaporte (CFDT) a, pour sa part, rappelé que « 70 % des Français soutiennent le mouvement de grève parce qu'ils considèrent que cette réforme est injuste ». Enfin, Michel Torrès (FSU) a insisté sur « le nécessaire partage des richesses » et invité les maires à « prendre part au débat, parce qu'il y a d'autres choix possibles ».
Une intervention saluée par une ovation, même si certains maires, de par leur sensibilité, se sont abstenus…
Du côté des lycéens, la fièvre grimpe encore. Alors que vendredi, ils avaient au sein de leur « intercollectif » voté pour une reprise des blocus seulement mardi, ils ont remis ça hier. « De nombreux professeurs étaient en grève, on a voulu les soutenir », explique un représentant de Marie-Curie. Du coup, un blocus a été organisé à l'arrache, à partir de 10 heures. Idem à Jean-Dupuy, même si ce blocus est resté perméable. Agrégeant quelques autres lycéens au passage, ils se sont retrouvés à 200 ou 300, place de Verdun, pour un « suicide collectif » symbolique : après avoir psalmodié le mot « retraite » pendant une minute, ils se sont effondrés comme un seul homme. Une action qui avait de la gueule. « On a voulu montrer par cette action que l'on est vraiment motivés et que l'on ira jusqu'au bout. »
Christian Vignes.

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