vendredi 15 octobre 2010

Martin Malvy veut développer l'université en Midi-Pyrénées

Le président de la Région Martin Malvy a présenté ce jeudi 14 octobre son Schéma régional de l’enseignement et de la recherche (SRER). Sous la tutelle de Nicole Belloubet, 1e vice-présidente, ce programme ambitionne de poursuivre le développement de l’offre universitaire en région. Martin Malvy a, par ailleurs, indiqué être « très vigilant à ce que le grand emprunt ne soit pas uniquement axé sur la compétitivité, mais que la cohérence territoriale fasse aussi partie des priorités ».
Si certains déplorent que Toulouse, en dépit de son bassin universitaire, soit absente du classement de Shanghaï des cent premières universités mondiales, la 1e vice-présidente du conseil régional Nicole Belloubet se charge de rappeler que « tout ne passe pas par Shanghaï ». A ses côtés, Jean Tkaczuk, le président de la commission sur la recherche et l’enseignement supérieur au Conseil régional, rappelle d’ailleurs que « les critères de cette liste ne sont pas favorables aux universités françaises ». Qu’on se le dise : la vraie priorité du SRER sera de poursuivre la diversification des équipements et des centres universitaires dans les différentes villes de Midi-Pyrénées, avec l’aide du pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). Pour Martin Malvy, ce plan permettra à la Région « de se projeter à la fois sur la rentrée 2011-2012, sur le prochain contrat État-région et dans un avenir de dix ans et plus ».
La mission du SRER sera triple : améliorer l’information, l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants, de l’entrée au lycée jusqu’à la fin des études supérieures, tout en leur facilitant la vie (logements, transports, activités…) et en mettant en place une « gestion mutualisée de la recherche », qui la rende aussi efficace que visible au niveau international.
Premier acte du SRER, un comité de pilotage sera mis en place dès octobre par Mme Belloubet en faisant une large place aux élus régionaux, tels Bernard Raynaud, François Simon, Marie-Pierre Gleizes, Catherine Jeandel ou encore Monique Iborra, ainsi que des « personnalités extérieures », comme le président du PRES Gilbert Casamatta. À la fin de l’année, ce comité de pilotage ouvrira des ateliers pour définir les orientations thématiques du SRER, avant de partir dans les huit départements de Midi-Pyrénées, entre décembre 2010 et février 2011, partager leur analyse des enjeux et des perspectives de l’action régionale en matière de recherche et d’enseignement. Le SRER ne sera adopté qu’en juin, au cours d’une assemblée plénière du conseil régional.
Par ce Schéma, Martin Malvy entend poursuivre la politique de développement territorial initiée depuis 1990. « Il y a vingt ans, la carte des filières de l’enseignement supérieur en Midi-Pyrénées était très différente », souligne le président de la Région. « En vingt ans, grâce aux plans Université 2000 et Université du 3e Millénaire, la répartition a fortement évolué », et a vu se multiplier écoles et laboratoires dans toute la région Midi-Pyrénées, à Rodez, Tarbes ou Albi. « Nous avons toujours dit qu’il fallait développer l’université au sein de la région », un engagement de longue date que Martin Malvy rappelle : « Dès 1998, à la signature du contrat de projet État-région, j’ai insisté pour qu’au moins 30 % des financements aillent aux sites se trouvant en dehors de la métropole régionale ». Aussi, aujourd’hui, l’élu et son équipe seront « très vigilants à ce que le grand emprunt ne soit pas uniquement axé sur la compétitivité, mais que la cohérence territoriale fasse aussi partie des priorités ».
Simon Castéran

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