Lannemezan. Du soutien aux salariés de Carbone Savoie
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rassemblement
Benjamin Morère, le dernier embauché à Carbone Savoie, a pris la parole devant la mairie./Photo C.S.
150 personnes se sont rassemblées et ont défilé, hier, dans les rues de Lannemezan en soutien aux Carbone Savoie dont l’usine est menacée de fermeture.
Des militants du Front de gauche et de la CGT, principalement, mais aussi des élus dont Bernard Plano, le maire de Lannemezan ; Laurent Lages, son opposant pour les prochaines municipales, des adjoints à la mairie de Lannemezan mais aussi André Laran, le maire de Capvern, des élus de Capvern ; Marie-Pierre Vieu, conseillère régionale, se sont rassemblés, hier, devant la mairie de Lannemezan, aux côtés des salariés de Carbone Savoie.
Benjamin Morère, 30 ans, le dernier embauché à Carbone Savoie, a été invité à prendre la parole pour raconter son parcours professionnel fait de précarité, de contrats d’intérim, de CDD enchaînés, avant le CDI à Carbone Savoie censé lui assurer un avenir et lui permettre «d’avoir plein de projets».
Hélas ! il a déchanté quand, le 11 février dernier, «les requins», comme il les appelle, ont dit : ‘’ça ne nous suffit pas : on va fermer l’usine de Lannemezan’’. «Pour eux, peu importe le sort des 60 salariés directs et celui de la centaine d’emplois induits.» Tout s’écroule alors. Aujourd’hui, il interroge et interpelle : «à quoi, ça sert un député, un sénateur, un président de la République, si la majorité d’entre eux ne veulent rien faire pour arrêter le massacre».
Pour lui, comme pour beaucoup de ceux qui ont défilé hier, dans les rues de Lannemezan, «il n’y a aucune raison objective de fermer cette usine et il faut très vite une loi contre les licenciements boursiers».
Le chiffre : 2
mois > C’est le délai. Pour sauver Carbone Savoie Lannemezan, suivant le calendrier de la procédure..
Paroles d'élus
Marie-Pierre Vieu : «Je demande au maire de Lannemezan, président de la commission industrie à la région, et au ministre Arnaud Montebourg de faire leur boulot».
Bernard Plano : «Je travaille avec le directeur de Carbone Savoie pour trouver une solution partagée par les différentes parties».
Laurent Lages : «Il faut s’interroger et agir concernant les aides publiques perçues par Carbone Savoie pour venir à Lannemezan. Il faut que ces aides soient remboursées en cas de départ».
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