vendredi 22 novembre 2013

Tarbes. Trois hypothèses pour le découpage des cantons

Tarbes. Trois hypothèses pour le découpage des cantons

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politique en bref

Michel Pélieu, président du conseil général des Hautes-Pyrénées, et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, ont évoqué de manière informelle les crues et le futur découpage cantonal lors de la présentation du Tour de France 2014 à Paris./Photo Laurent Dard.
Michel Pélieu, président du conseil général des Hautes-Pyrénées, et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, ont évoqué de manière informelle les crues et le futur découpage cantonal lors de la présentation du Tour de France 2014 à Paris./Photo Laurent Dard.
Prochainement, le préfet des Hautes-Pyrénées va venir devant l’assemblée départementale pour lui communiquer les contours du nouveau découpage cantonal.
Rappelons les grands principes du prochain paysage cantonal :
- Réduire le nombre des cantons de moitié, de 34 à 17 ;
- Chaque canton aura 2 élus, un de chaque sexe, au nom de la parité, appelé un «binôme». Le nombre d’élus départementaux restera donc de 34 ;
- Le département comptant 229.452 habitants, la moyenne cantonale se situe à 13.497 habitants, avec une tolérance de + ou -20 %. De ce fait, un canton doit faire au minimum 10.798 habitants et au maximum 16.196 habitants. Soit un écart possible de 5.398 habitants entre le plus grand et le plus petit.
À partir de là, chacun (PRG et PS) a fourbi ses ciseaux pour proposer son découpage au ministère de l’Intérieur, qui doit rendre tout prochainement ses arbitrages. Ceux qu’Henri d’Abzac viendra justement exposer face à un auditoire dont on sait déjà qu’il sera aux trois quarts renouvelé !
Mais d’ici là, on s’en doute, les deux formations dominantes du conseil général des Hautes-Pyrénées iront de leurs propositions auprès des services de Manuel Valls pour faire valoir leurs critères : si les radicaux semblent vouloir coller à l’existant en tenant compte de la spécificité montagnarde de notre département, avec des territoires très étendus mais peu peuplés malgré un grand nombre de communes, les socialistes en ont une vision plus «politique», selon les secteurs géographiques.

Les propositions socialistes

Selon les propositions du PS, Tarbes passerait de 5 à 3 cantons ; Aureilhan serait refondu avec une partie de Séméac, une autre partie fusionnant avec Odos tandis que la dernière partie de Séméac, plus Laloubère, le nord de Bagnères et Tournay ne feraient plus qu’un grand canton de Tournay. Le canton de Bagnères comprendrait la partie sud de l’actuelle entité plus Campan. Du côté de Lourdes, tandis que Lourdes-Est ne bougerait pas (10.825 habitants), Lourdes-Ouest serait élargi par l’adjonction du canton d’Aucun, de celui de Saint-Pé et d’une partie de celui d’Argelès pour en faire le plus gros canton du département (16.319 habitants) ; l’autre partie d’Argelès et Luz faisant un nouveau canton (12.267 habitants).
Mais c’est bien l’est du département qui concentre l’intérêt des deux partis. Pour les socialistes, Lannemezan ville ne saurait être détaché de Saint-Laurent-de-Neste, le canton de la sénatrice Josette Durrieu (PS), plus une infime partie du canton de Castelnau-Magnoac et le canton entier de Mauléon-Barousse, celui du sénateur François Fortassin (PRG) pour ce qui serait le deuxième plus gros canton du département avec 15.212 habitants. À ses côtés, le canton dit de la vallée d’Aure, partant de la partie orientale du canton de Lannemezan jusqu’à Vielle-Aure, en passant par La Barthe, Arreau et bien entendu, le Louron, fief du président actuel du conseil général, Michel Pélieu (PRG). Au pied de ce canton enfin, celui des Coteaux, avec Galan, Castelnau-Magnoac, Trie et Pouyastruc.
Voilà pour l’essentiel du découpage vu par les socialistes.

Les hypothèses des radicaux

Du côté des radicaux, on s’attache beaucoup plus à respecter les contours actuels ainsi que les intercommunalités telles qu’elles seront définies début 2014.
Autour de Tarbes, même configuration pour Aureilhan-Séméac-Nord et Séméac-Sud-Laloubère. Lourdes-Ouest n’engloberait que Saint-Pé tandis que Luz, Aucun et Argelès seraient regroupés.
Sur l’est, La Barthe-de-Neste, Arreau, Vielle-Aure et Bordères-Louron feraient canton commun, de même que Lannemezan ville, Saint-Laurent-de-Neste et Mauléon-Barousse à l’extrémité septentrionale du département.
Deux variantes possibles pour les radicaux, sur les coteaux : soit une entité Pouyastruc-Trie-surBaïse, Tournay d’un côté et Castelnau-Magnoac, Galan, Lannemezan de l’autre ; soit Pouyastruc et Tournay seuls ensemble, Trie-sur-Baïse glissant alors avec Castelnau-Magnoac, Galan et Lannemezan.
Il ne reste plus qu’à attendre la décision de la place Beauvau pour savoir laquelle de ces trois hypothèses l’aura emporté, ou si, en toute indépendance, le ministère de l’Intérieur aura choisi une quatrième voie, satisfaisant à la fois les socialistes et les radicaux…

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