Sept cents balles de foin pour les sinistrés
solidarité
Près de 80 personnes ont fait don de foin en Ariège. /Photo DDM, Laurent Gauthey.
À la suite de l’appel à la solidarité lancé cet été par la chambre d’agriculture de l’Ariège et les organisations syndicales, plusieurs centaines de balles de foin ont été collectées dans le département. Elles sont acheminées à Lannemezan.
La détresse des éleveurs des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne ne pouvait pas laisser leurs collègues ariégeois indifférents. À la suite des terribles inondations du mois de juin dernier, un appel à la solidarité a été lancé, dans notre département, pour venir en aide aux agriculteurs sinistrés de ce coin des Pyrénées. «Nous avons lancé un appel aux dons financiers, mais également une collecte de foin, rappelle Rémi Denjean, de la chambre d’agriculture. Une association a été créée pour l’occasion, Ariège Solidarité. Les Ariégeois ont bien joué le jeu puisque soixante-dix à quatre-vingts personnes ont donné du foin, ce qui représente 700 à 800 boules au total».
Mercredi matin, sur l’exploitation de Bernard Eychenne, près de La Bastide-de-Sérou, aux Andraux, on s’activait autour du long semi-remorque prêt à partir pour Lannemezan. Environ 70 balles de paille y avaient été chargées et fermement sanglées. Il faudra une dizaine de voyages pour acheminer dans les Hautes-Pyrénées l’ensemble de la collecte solidaire ariégeoise. Puis, vers 10 heures, le lourd convoi s’est ébranlé lentement en direction de la route de Saint-Girons, sous l’œil de Nicolas Delmas, syndicaliste et éleveur à La Bastide-de-Sérou. «Si quelque chose comme ça nous arrivait, et personne ne le souhaite, on aimerait que de l’aide nous vienne de l’extérieur. C’est pour ça que, tout naturellement, nous avons participé à cette collecte». Et Jean-Pierre Mirouze, coprésident de l’Aspap (Association pour la sauvegarde du patrimoine en Ariège-Pyrénées), n’a pas oublié le geste des Basques et des Béarnais, l’an dernier, au moment de la sécheresse : «Il fallait bien qu’on leur renvoie l’ascenseur», souligne-t-il.
Un geste qui n'a rien d'anecdotique
Pour Rémi Denjean, de la chambre d’agriculture, le geste de solidarité des éleveurs ariégeois n’a rien d’anecdotique : «C’est vrai que c’est symbolique : certains éleveurs ont donné huit ou dix balles de foin». Mais c’est un geste qu’il faut saluer : les exploitations ariégeoises sont rarement autosuffisantes. «Certains manquent de foin et l’achètent», rappelle-t-il.
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