Lannemezan. Elle offre deux bergeries à Emmaüs

Publié le 04/07/2013 à 07:44, Mis à jour le 04/07/2013 à 10:51 | 16

Louron

Monique Grommier, entourée des compagnons d'Emmaüs, heureuse d'offrir les bergeries./Photo C. S.

Geste magnifique. Exemplaire. Une retraitée a donné les deux bergeries qu’elle possédait dans le Louron aux compagnons d’Emmaüs.

Dans une société que l’on dit malade, où l’individualisme fait souvent foi et loi, voici un geste qui vous réconcilie avec les hommes. Monique Grommier, une infirmière retraitée de Bordeaux, vient de faire don de deux bergeries qu’elle possédait à Avajan et Bordères-Louron à la communauté d’Emmaüs de Lescar-Pau. Quand on vous aura dit que cette dame de 70 ans est locataire de son propre logement, vous comprendrez mieux la portée de son geste.«J’ai vécu dans un milieu modeste et j’ai toujours vu ma mère avec le sourire. Elle était heureuse du peu qu’elle avait. Dans le monde actuel, il faut arrêter de se plaindre. On est capable de tout pour de l’argent. Or, on n’amène rien quand on meurt», confie, avec la sagesse qui la caractérise, cette généreuse donatrice, guidée par la foi qui est le moteur de son existence.

Et, pour être à la hauteur de l’événement, sept compagnons d’Emmaüs n’ont pas hésité à faire une transhumance avec sept ânes, de Lescar à Avajan. 105 km d’une aventure particulière, unique. Qui vous fait avoir un autre regard sur la vie et sur le monde. Qui vous permet d’échanger, de vous rapprocher. «On est comme des enfants qui découvrent leur arbre de Noël», a déclaré Serge, d’Emmaüs, lors de la découverte de la bergerie à Avajan. «En donnant, je reçois énormément. Vous me donnez beaucoup de joie», lui a répondu, Monique, d’un sourire.

Vous avez dit, exemplarité. Continuité.

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repères

Le chiffre : 5

jours > D’aventure. Pour les compagnons d’Emmaüs qui ont relié Lescar à Avajan.

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Paroles de compagnons

Laurent : «Avec un tel cadeau, on ne peut que se sentir mieux pour progresser». Mickaël : «Quand est-ce qu’on recommence ?». Florian : «Là, le bien vivre prend tout son sens». Germain : «Quelle expérience extraordinaire. Nous avons un outil unique».

Maxime : «C’est magnifique. J’ai jamais vu un don pareil». Didier : «Idyllique !». Sophie : «C’est indicible, tellement c’est beau». René : «Une vraie balade, avec une fin magnifique». Franck : «Moi, je reste là». José : «C’est un petit morceau de pur bonheur».

Christian Sarrabayrouse