mercredi 19 juin 2013

Lannemezan. L'avertissement des surveillants pénitentiaires

Lannemezan. L'avertissement des surveillants pénitentiaires

Publié le 19/06/2013 à 07:54

prison

Un feu a été allumé, hier matin, devant l'entrée de la maison centrale de Lannemezan.
Un feu a été allumé, hier matin, devant l'entrée de la maison centrale de Lannemezan.
Mobilisation des surveillants pénitentiaires, hier, à Lannemezan, pour une amélioration de leurs conditions de travail et plus de sécurité.
Peu après 6 heures du matin, à l’appel de l’Ufap-Unsa Justice, dans le cadre d’un mouvement national, une quarantaine de surveillants pénitentiaires se sont rassemblés, hier, devant l’entrée de la maison centrale de Lannemezan. Un feu a été allumé, les prises de service ont été décalées et certaines livraisons retardées.
«La mobilisation s’est faite dans le calme. Il s’agit de faire passer des messages et de montrer que nous sommes capables de nous rassembler. Nous dénonçons une politique carcérale à contre-courant de la réalité, ayant comme mesure emblématique la mise en œuvre de l’article 57 de la loi pénitentiaire européenne qui préconise l’arrêt des fouilles systématiques d’un détenu à l’issue d’un parloir famille ou lors d’un contact avec l’extérieur», expliquent Stéphane Espinasse et Christophe Rumeau, les secrétaires locaux de l’Ufap-Unsa Justice qui indiquent également que «les restrictions budgétaires ont un impact direct sur la politique de recrutement ainsi que des conséquences sur la fermeture de certains miradors».
Pour le syndicat, «les conditions d’exercice de la profession et la sécurité du personnel ne sont pas assurées».
«Notre mobilisation d’aujourd’hui est un avertissement. Nous demandons l’ouverture de discussions sur nos conditions de travail. Rendez-vous en septembre si rien n’avance», conclut Serge Espinasse, déterminé comme les surveillants pénitentiaires mobilisés hier.

Le chiffre : 1 300

surveillants supplémentaires > Demandés en France. Pour combler les vacances de postes.

Des faits inquiétants

Les représentants syndicaux de l’Ufap-Unsa Justice rappellent qu’à la maison centrale de Lannemezan, des vidéos avec des détenus se filmant en possession d’armes dans leurs cellules ont été diffusées en début d’année. Ils indiquent qu’une prise d’otages a eu lieu la semaine dernière à la maison centrale d’Arles. «On passe à un stade supérieur de violence et nous sommes au milieu», met en avant Stéphane Espinasse. Pour l’Ufap-Unsa Justice, «le monde carcéral n’est vu que par le prisme du confort des détenus».

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