jeudi 11 avril 2013

Tarbes. Un budget d'austérité ? Non, un budget d'efficacité


Tarbes. Un budget d'austérité ? Non, un budget d'efficacité

Publié le 30/03/2013 à 07:14 3

Conseil général

Michel Pélieu prône aussi des plans pluriannuels d'investissement, pour voir plus loin. /Photos Laurent Dard
Michel Pélieu prône aussi des plans pluriannuels d'investissement, pour voir plus loin. /Photos Laurent Dard
Le conseil général a voté hier son budget 2013. Un exercice d'autant plus difficile que le contexte l'est particulièrement. Alors, pour y parvenir, il a fallu optimiser.
En toute chose, il y a le fond et la forme. Pour la forme, Michel Pélieu, depuis son accession à la présidence, a souhaité décaler le vote du budget. «Ainsi, nous connaissons les bases, les comptes administratifs de l'année écoulée, et l'on peut donc faire un budget plus proche des besoins, de la réalité, un budget plus sincère.» Le tout dans un contexte d'austérité de l'État, dont les dotations, qui représentent près de 40 % des recettes du conseil général, sont au mieux gelées, alors que les besoins, notamment l'action sociale, qui représente la moitié des dépenses, ne cessent d'augmenter. Du coup, la forme rejoint le fond, puisque cette méthode permet donc de mieux coller à la réalité. Avec, là aussi, des contraintes : maintenir le potentiel d'action du conseil général sur des compétences obligatoires, maintenir un investissement élevé «gage d'aménagement du territoire et d'emploi pour nos entreprises locales», à hauteur de 55,7 millions d'euros (70 si on y ajoute la fin des travaux de la rocade), diminuer la dette de 2,5 millions, sans pour autant taper davantage sur le contribuable. Mission impossible ? A priori, oui, mais le conseil général l'a fait : taux 0 en 2013, ça ne s'était jamais vu, tout en maintenant l'élan. Une vraie performance due à un programme d'économies. «On se serra la ceinture, on optimise tous azimuts.» Mais jusqu'à quand ? Les limites de la «minceur» seront vite atteintes et les prochains exercices budgétaires promettent d'être encore plus délicats. A moins de rogner sur les compétences facultatives, ce que certains, Michel Pélieu le premier, se refusent à faire. «C'est pourquoi je crois beaucoup dans les projets de territoire, qui nous permettront d'augmenter notre efficacité en hiérarchisant les aides et éviter le saupoudrage.» Bref, une véritable révolution culturelle, au nom de l'efficacité.

repères

Le chiffre : 0%

Taux>Fiscalité. Le budget 2013 a été construit sans augmenter le taux de fiscalité. Une première.L

Les dépenses au jour le jour

Les grosses masses sont toujours un peu abstraites. Ainsi, quand on parle de l'APA, qui coûte 43 millions d'euros de dépenses, ça représente quand même 175.500€/jour ! Le transport scolaire, environ 9 millions d'euros, c'est 954 €/enfant. Les routes ? 23,4 millions d'euros soit, charges de personnel comprises, 15.455 €/km. L'éducation ? Pour les collèges, tout compris, ça représente 1.312 €/collégien. Quant à la masse salariale des 1.701 agents, elle se monte à 60 millions d'euros, soit 164.000€/jour. Édifiant !

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