jeudi 6 décembre 2012

Un vrai parfum de derby


Un vrai parfum de derby

FÉDÉRALE 1. LE CAL REÇOIT SON VOISIN LE STADE BAGNÉRAIS, DIMANCHE, À 15 HEURES.

Photo Rachel Barranco. - Tous droits réservés. Copie interdite.
Photo Rachel Barranco. ()
Photo Rachel Barranco.
C'est un derby, au sens le plus strict du terme - à peine 25 km séparent les deux villes - qui va se disputer dimanche, à 15 heures, au stade François-Sarrat. Une rencontre dont le résultat sera d'une importance capitale, voire vitale, pour l'une et l'autre des équipes bigourdanes. Pour le CAL, il est impératif de l'emporter afin de ne pas rester à portée de tir du premier relégable, même si l'on voit mal Saint-Junien ou Saint-Médard l'emporter respectivement à Nevers et à Limoges. À l'inverse, une victoire ferait remonter ipso facto le CAL à une 5e, voire une 4e place des plus confortables, si, par exemple les Lourdais s'inclinaient à domicile contre Montauban. Quant au Stade bagnérais, un succès le Plateau pourrait, sous certaines conditions, le propulser à la 6e ou 7e place, et le placer sur une trajectoire de maintien… Bien que les Lannemezanais partent favoris, suite à leur dernière victoire sur Castanet, et par rapport à l'ensemble de leur saison, les stadistes, qui restent sur leur très bonne prestation de Nevers, viennent, croit-on savoir, sur le Plateau avec des intentions et des ambitions. Ils n'oublient pas qu'ils sont les seuls, avec Nevers, à avoir tenu en échec Montauban, le leader incontesté de la poule. Une référence quand même.

Lannemezan Laurent Dossat

Laurent, à mi-parcours de la phase qualificative, comment vous situez-vous par rapport à votre feuille de route ?
À l'examen de notre classement, compte tenu que nous avons reçu 4 fois, que nous nous sommes déplacés 5 fois, que nous affichons 18 points au compteur, + 2 au classement britannique. Nous ne sommes pas dans une situation délicate. Aujourd'hui, nous sommes toujours en course pour la qualification. J'estime que nous respectons notre feuille de route. Pour autant, j'ai deux regrets : les résultats des matchs de Limoges et de Lourdes qui, j'avoue, nous restent en travers.
C'est un derby, abordez-vous cette rencontre différemment des autres ?
Non, nous l'abordons comme les autres matchs. Par rapport à Castanet, la physionomie ne sera pas beaucoup différente, je pense. Nous devrons garder le même état d'esprit, les mêmes ambitions de jeu, être aussi efficaces en conquête, en défense, dans le combat. J'aborde ce match avec beaucoup de respect à l'égard de Bagnères. Il y a bien des similitudes entre nos deux équipes, notamment au niveau de l'état d'esprit. Pour l'emporter, il va falloir que nous soyons irréprochables.
Votre dernier match contre Castanet se pose-t-il comme rencontre référence. C'est vrai, pour nous, s'il y a un match référence, c'est bien celui de Castanet. Mais je n'en retiens que la première mi-temps. Référence aussi car la deuxième période est un condensé de ce qu'il ne fallait pas faire. Contre Castanet, on nous annonçait l'enfer, et finalement nous nous en sortons, de justesse, mais ça passe. Nous étions bien dans nos têtes, nous avions absolument besoin de cette victoire.
Que craignez-vous le plus des Bagnérais ?
L'équipe qui l'emportera dimanche aura été irréprochable dans le domaine de la conquête, du combat, de l'engagement, de la discipline. Les Bagnérais sont de rudes combattants qui ne lâchent rien. Il y a beaucoup de similitudes entre nos deux équipes, notamment quant à l'état d'esprit. Nous nous préparons à un gros combat. Nos joueurs ont envie d'offrir une victoire à leur public, et à leurs dirigeants. Par rapport au match aller que nous avions perdu à Bagnères, il va falloir que nous soyons moins fébriles, que nous posions notre jeu.
À l'inverse, que doivent craindre les Bagnérais du CAL ?
Nos atouts sont ceux-là même que nous avons démontrés contre Castanet en première période. Nous allons essayer de rééditer ces 40 premières minutes mais pendant 80 minutes. Il est nécessaire que nous restions sur ces bases : conquête, état d'esprit, solidarité, combat.

Patrick Soubies Bagnères

Comment vous situez-vous par rapport aux ambitions du début de saison ?
On est en plein dedans et ça se déroule à peu près comme on l'avait prévu. L'objectif était et reste le maintien ; on est à la recherche de points pour se sauver mais on reste en course, on n'est pas décrochés. On a un goal-average tout juste positif par rapport aux autres, on s'est accrochés à tous les matchs, on n'a rien lâché. Mais on sait que jusqu'au bout, ce sera dur, on peut presque tout gagner comme presque tout perdre. On est toujours dans la course comme pas mal d'autres, mais on ne se relâchera pas.
C'est un derby. Est-ce un match que vous abordez différemment ?
Oui, parce que c'est un match à la maison. On connaît l'environnement et notre public sera présent ; on connaît les ingrédients pour bien y figurer ; on connaît bien l'adversaire, les joueurs, le staff, mais pour eux, c'est la même chose. On va sûrement insister sur la mise en place de notre jeu, sur la maîtrise technique et tactique mais surtout la maîtrise émotionnelle. Il y a d'anciens Lannemezanais chez nous, ils devraient avoir le ventre noué. Mais ce qui est sûr, c'est que tous les joueurs ont une envie folle de jouer cette rencontre.
Votre dernier match est-il une rencontre référence ?
On l'avait dit dans la semaine précédant Nevers. La meilleure façon de préparer Lannemezan était de faire un match plein dans la Nièvre. On a passé deux jours ensemble en complète osmose, petit à petit le groupe grandit et se met au niveau de la fédérale 1. On l'a démontré dimanche, sur une première mi-temps aboutie, sans que tous ces efforts nous rapportent le moindre point. ça a sûrement servi à resserrer le groupe et à lui faire prendre conscience que le travail paie et qu'il ne faut avoir peur de personne.
Que craignez-vous le plus des Lannemezanais ?
Essentiellement leur détermination qui peut générer quelque agressivité, leur habitude de jouer des matchs de fédérale 1 à gros enjeu. Ils ont un paquet bien constitué, une bonne conquête et des joueurs qui ont joué au niveau supérieur. Ils sont aussi dans la même configuration que nous, ils ont besoin de points. Mais bon, dans ce type de rencontre, ils ont peut-être plus à perdre qu'à gagner.
Quels sont vos propres atouts ?
On a un effectif pratiquement au complet, hormis Daragnou, blessé dimanche, et un ou deux joueurs convalescents et en phase de reprise. On a quasiment toutes nos armes. La solidarité, le courage et le désir de bien faire du groupe se traduisent à l'entraînement comme le dimanche. Je n'ai aucune crainte sur l'état d'esprit. Il est et restera irréprochable. J'espère seulement que l'enjeu n'inhibera pas nos intentions.
Propos recueillis par Alain Lacome

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