2011 a été la 2e année la plus chaude depuis 1946
météo
Même si l'été n'a pas été caniculaire, au contraire, l'un des plus frais de l'histoire, l'année 2011 a été la 2e plus chaude depuis 1946, grâce à un printemps et un automne des plus cléments./Photo DDM, Laurent Dard. Partager
Depuis le début des mesures à Ossun, en 1946, 2011 se pose comme la seconde année la plus chaude, avec une température annuelle supérieure de 1,3° à la normale.
l'essentiel t
Réchauffement climatique ou simple soubresaut ordinaire ? La question peut se poser car si l'année qui vient de s'écouler a été la seconde la plus chaude depuis 1946 (la 1re étant 1997), elle succède à une année 2010 qui était la plus fraîche depuis vingt ans.
Avec une température annuelle supérieure de 1,3° à la moyenne, 2011 a donc marqué les annales météorologiques, surtout par la structure de cette hausse de la température. En effet, ce sont le printemps et l'automne qui ont été particulièrement chauds, se positionnant largement en tête des printemps et des automnes les plus chauds, toujours depuis 1946. Ce qui a pu compenser un hiver très frisquet (avec, notamment, des températures en janvier très inférieures à la moyenne) et un été également assez frais, surtout en juillet, où la température a été inférieure de 1,4° à la moyenne, ce qui en a fait le mois de juillet le plus frais de l'histoire après le mois de juillet 1981.
Conséquence du printemps et de l'automne exceptionnellement cléments, l'ensoleillement cumulé sur l'année est également supérieur à la moyenne, notamment les mois d'avril et d'octobre, qui ont enregistré des cumuls de soleil représentant respectivement 130 et 150 % de la moyenne. Du coup, les précipitations 2011 ont été plus faibles (de 10 à 20 %, de la plaine au piémont). Seul le plateau de Lannemezan affiche des cumuls normaux, voire légèrement excédentaires. Les mois d'avril et d'octobre ont été les plus secs, avec des déficits de 30 à 40 %, et celui de juillet a été le pire depuis longtemps, avec une pluviométrie supérieure de 200 % à la normale.
Voilà pour les données générales, restent maintenant les événements exceptionnels. Les 15 et 16 mars, un fort épisode pluvieux a affecté les secteurs de Lourdes et Argelès, occasionnant de nombreux dégâts. Fortes pluies aussi, le 2 mai, dans la région de Nistos ; des orages très violents le 2 septembre, sur l'agglo tarbaise et à Tournay. Ensuite, les 5 et 6 novembre, de fortes pluies ont affecté le département, notamment sur le piémont, occasionnant une crue de l'Adour à Tarbes. Enfin, la tempête Joachim du 16 décembre n'a que modérément touché le département, contrairement à Xynthia en février 2010.
Avec le concours de Stéphane Lemoigne (Météo France Ossun).
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Même si l'été n'a pas été caniculaire, au contraire, l'un des plus frais de l'histoire, l'année 2011 a été la 2e plus chaude depuis 1946, grâce à un printemps et un automne des plus cléments./Photo DDM, Laurent Dard. Partager
Depuis le début des mesures à Ossun, en 1946, 2011 se pose comme la seconde année la plus chaude, avec une température annuelle supérieure de 1,3° à la normale.
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Réchauffement climatique ou simple soubresaut ordinaire ? La question peut se poser car si l'année qui vient de s'écouler a été la seconde la plus chaude depuis 1946 (la 1re étant 1997), elle succède à une année 2010 qui était la plus fraîche depuis vingt ans.
Avec une température annuelle supérieure de 1,3° à la moyenne, 2011 a donc marqué les annales météorologiques, surtout par la structure de cette hausse de la température. En effet, ce sont le printemps et l'automne qui ont été particulièrement chauds, se positionnant largement en tête des printemps et des automnes les plus chauds, toujours depuis 1946. Ce qui a pu compenser un hiver très frisquet (avec, notamment, des températures en janvier très inférieures à la moyenne) et un été également assez frais, surtout en juillet, où la température a été inférieure de 1,4° à la moyenne, ce qui en a fait le mois de juillet le plus frais de l'histoire après le mois de juillet 1981.
Conséquence du printemps et de l'automne exceptionnellement cléments, l'ensoleillement cumulé sur l'année est également supérieur à la moyenne, notamment les mois d'avril et d'octobre, qui ont enregistré des cumuls de soleil représentant respectivement 130 et 150 % de la moyenne. Du coup, les précipitations 2011 ont été plus faibles (de 10 à 20 %, de la plaine au piémont). Seul le plateau de Lannemezan affiche des cumuls normaux, voire légèrement excédentaires. Les mois d'avril et d'octobre ont été les plus secs, avec des déficits de 30 à 40 %, et celui de juillet a été le pire depuis longtemps, avec une pluviométrie supérieure de 200 % à la normale.
Voilà pour les données générales, restent maintenant les événements exceptionnels. Les 15 et 16 mars, un fort épisode pluvieux a affecté les secteurs de Lourdes et Argelès, occasionnant de nombreux dégâts. Fortes pluies aussi, le 2 mai, dans la région de Nistos ; des orages très violents le 2 septembre, sur l'agglo tarbaise et à Tournay. Ensuite, les 5 et 6 novembre, de fortes pluies ont affecté le département, notamment sur le piémont, occasionnant une crue de l'Adour à Tarbes. Enfin, la tempête Joachim du 16 décembre n'a que modérément touché le département, contrairement à Xynthia en février 2010.
Avec le concours de Stéphane Lemoigne (Météo France Ossun).
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