jeudi 22 décembre 2011

Geneviève Péfourque : « humaine et entière »



Geneviève Péfourque : « humaine et entière »
en toute intimité


Geneviève Péfourque, adjointe en charge du développement durable à Lannemezan./Photo C. S. Partager
C'est « Madame développement durable » à Lannemezan, mais plus encore une élue engagée. Au nom de ses idées. De ses combats. Rencontre avec Geneviève Péfourque.

Geneviève Péfourque est adjointe au maire de Lannemezan, en charge du développement durable. Une femme d'action plus que de discours. Mais qui, pour une fois, a accepté d'en dire plus sur elle. En toute intimité.

Geneviève Péfourque, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je vis depuis 36 ans à Lannemezan, une ville où il fait bon vivre, où j'ai suivi mon mari qui était enseignant. Je suis née à Toulouse, où toute ma famille réside encore, où j'ai fait mes études. Après mon DUT finances comptabilité, j'ai fait une préparation d'expertise comptable que j'ai interrompue pour venir vivre sur le Plateau. J'ai deux enfants : Fanny (35 ans) et Fabien (32 ans), et trois petits-enfants (le quatrième est attendu pour février). J'ai élevé mes enfants et j'ai de nombreuses activités associatives dès les années 1980.

Revenons à votre enfance. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Je suis née dans une famille d'employés, de cadres moyens. J'ai eu une enfance très heureuse, partagée avec mon frère et ma sœur. Mes souvenirs d'enfance, ce sont les vacances en dehors de l'été car ma mère travaillait à cette période-là de l'année, où nous visitions des régions françaises en voiture et caravane. Mon père, passionné de sport, m'a aussi initié à beaucoup de disciplines telles que le ski, la montagne…

Venons-en à la politique. Quand et pourquoi vous êtes-vous engagée ?

J'ai baigné dans une famille où l'on discutait un peu de politique et qui était socialiste, de génération en génération. Ma mère, âgée de 83 ans, ne ratera pas une élection en votant toujours socialiste. J'avais 15 ans en 1968. J'ai pris conscience à ce moment-là de ce qu'était la politique. Mon engagement est venu plus tard par mon adhésion au Parti communiste en 1976.

Pourquoi le Parti communiste ?

Parce que mon mari, que j'ai rencontré en 1972, était déjà militant de ce parti et c'est après de nombreuses discussions que j'ai décidé de m'engager. Nous n'étions pas staliniens, mais nous étions pour les valeurs du communisme : partage, rôle fort de l'État. Nous pensons que la loi protège le faible, que les marchés financiers, par le biais de la spéculation, ne doivent pas gouverner les peuples. Il faut se réapproprier la démocratie et ne pas laisser monter en puissance des gouvernements de technocrates.

Que répondez-vous à ceux qui accolent au Parti communiste l'ex-URSS, la Chine et la Corée du Nord ?

Je pense que ces pays ont dévoyé les valeurs humanistes du communisme. Et je ne me suis jamais reconnue dans ces dictatures. Je suis pour la démocratie.

Comment vous sentez-vous dans l'équipe Plano ?

J'ai toujours privilégié l'esprit de groupe au conseil municipal, mais cela ne m'empêche pas de faire valoir mes idées au sein de la majorité.

En conclusion, qu'aimeriez-vous que l'on dise de vous plus tard ?

Elle a toujours agi en fonction de ses convictions, d'humanisme et de solidarité. Et après, peu importe le regard que l'on porte sur elle.

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