mardi 15 novembre 2011

Lannemezan. Rendre justice aux « Fusillés pour l'exemple »

Lannemezan. Rendre justice aux « Fusillés pour l'exemple »


La section Ligue des Droits de l'Homme de Lannemezan nous communique pour insertion : « Depuis de nombreuses années, la Ligue des Droits de l'Homme mène, aux côtés d'associations telles que La libre-Pensée et l'Association républicaine des anciens combattants, une ardente campagne d'opinion pour que l'État français rende justice aux centaines de soldats « fusillés pour l'exemple » morts dans des conditions troubles durant la Première Guerre mondiale.

Didier Périssé, le président de la section de Lannemezan, exprime par le communiqué qui suit, la position de la Ligue des Droits de l'Homme sur ce sujet.

« Les commémorations du 11-Novembre au cours desquelles le peuple de France rend un juste hommage aux victimes des deux derniers conflits mondiaux nous apparaît comme une circonstance propice pour renouveler notre protestation et pour rappeler au souvenir de chacun la mémoire des quelque 650 soldats français qui furent condamnés à mort pour l'exemple au cours de la Première Guerre mondiale. Certains des soldats avaient réagi contre des ordres qui les condamnaient au sacrifice inutile et imbécile sous le feu implacable de l'ennemi. La seule réponse d'un État-major dépassé fut une impitoyable répression d'autant plus cruelle et injuste que les 650 fusillés furent tirés au sort, soumis à des parodies de jugement par des conseils de guerre spéciaux et exécutés aussitôt. Ils doivent retrouver leur dignité et être réintégrés dans la mémoire collective de la nation. Il s'agit d'une juste cause et, pour tout citoyen épris de droiture et de liberté d'un combat pour la justice. C'est pour réhabiliter collectivement leur mémoire injustement salie, pour lever l'opprobre qui pèse sur leur nom, sur les familles et leurs descendants que la Ligue des Droits de l'Homme porte publiquement sa protestation en cette période de commémoration nationale et demande que soit mise en place une commission indépendante rassemblant des historiens et des juristes. Sans d'ériger en juge du passé, la commission pourrait proposer à la Cour de cassation l'annulation symbolique des condamnations qui apparaîtraient manifestement contestables. Et aussi recommander qu'un certain nombre de ces victimes injustes bénéficient de l'inscription « Mort pour la France » sur les registres d'état civil et que les noms figurent sur les monuments aux morts ». »

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