mercredi 28 septembre 2011

Lannemezan. «... Dans une situation économique délicate»



Lannemezan. «... Dans une situation économique délicate»
crèche la marelle



Les membres du bureau local CGT ont obtenu l'arbitrage de l'inspection du travail. /Photo A. Maillé. 7
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La période de fermeture, pour congés du mois d'août, n'a pas permis d'apaiser le climat à la crèche d'entreprises La Marelle de Lannemezan. En effet, dès la réouverture, six des neuf salariés (tous grévistes avant la période de congés), se sont mis en congés maladie. Début septembre, dans un courriel adressé à Alain Rotgé, syndicaliste de la CGT qui suit ce dossier, Françoise Castan, la gérante de la crèche, a accusé la CGT de n'être là que pour « casser du patron » et « torpiller les entreprises ». Des termes qu'elle nous dit regretter aujourd'hui, lors d'un entretien téléphonique. Mais ajoute-t-elle : « Je reconnais que la colère m'a envahie. La crèche est dans une situation économique délicate. Si je ne trouve pas des solutions, et notamment d'autres clients, il est probable que je serais obligée de déposer le bilan d'ici deux mois. Aujourd'hui, nous perdons de l'argent tous les jours. Je ne comprends pas l'attitude de la CGT. J'ai proposé à Alain Rotgé d'examiner notre situation comptable, bilan à l'appui. Réponse : « Ce n'est pas notre problème ». Cette attitude , comme celle du personnel gréviste, est une négation totale de mon geste de dialogue. On me demande de donner des choses que je n'ai pas. En seulement six mois, j'ai vu des salariés s'élever, sans dialogue, sur des sujets allant d'une demande de stores, jusqu'à l'attribution d'avantages sociaux, dont j'ai promis qu'ils seront attribués lorsque l'établissement sera à l'équilibre financier. Aujourd'hui, je me bats pour que la crèche perdure ».

Du côté de la CGT, le discours n'est, bien sûr, pas le même. Selon le bureau de l'union locale : « Ce conflit dure depuis le 25 juillet, où les salariés se sont mis en grève pour faire valoir leurs droits. Cela faisait des mois qu'ils vivaient une pression au quotidien. Cette souffrance est arrivée à son paroxysme lorsque la direction de la crèche a menacé de ne pas payer les salaires du mois d'août. Ce n'est pas la CGT qui a conduit à cette situation d'échec, mais la direction. Notre but n'est pas, comme l'écrit Mme Castan, de n'écouter que les salariés, mais d'écouter leurs souffrances et leur mal être. Notre objectif n'est pas de « casser du patron » ou de « torpiller les entreprises », mais de veiller à ce que les droits des salariés soient simplement respectés. Aujourd'hui, nous demandons publiquement la rédaction d'un protocole de fin de conflit, qui devra intégrer r les engagements pris par la direction lors de l'embauche de salariés ».


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Médiation De l'inspection du travail
Selon la CGT, le bureau local de Lannemezan a obtenu que la direction départementale du travail arbitre le conflit entre les salariés et la direction de la crèche. D'ici la fin du mois de septembre devrait se tenir une table ronde qui réunira toutes les parties en présence afin de tendre vers une sortie de conflit.

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