mercredi 6 avril 2011

michel pélieu - « Soyons créatifs »

Le nouveau président du conseil général des Hautes-Pyrénées a un emploi du temps bien rempli. Entre structurer son cabinet, recruter un nouveau directeur général des services, Michel Pélieu a pris toutefois le temps de rencontrer le personnel du conseil général. En quoi est-ce important d'aller à la rencontre des agents du conseil général ? Après une période de turbulences électorales, la vie continue. J'apporte un message d'apaisement et de considération auprès des personnels. J'ai découvert les conditions de travail des agents. Il faudra sans doute aménager de nouveaux locaux. Les effectifs grossissent rapidement compte tenu des transferts de compétence de l'état vers les collectivités. Avez-vous constitué votre cabinet ? Quand il y a un nouveau président, il y a changement de l'équipe qui l'entoure. Le directeur de cabinet a mis fin à son contrat de sa propre initiative. Je ne vais pas faire de chasse aux sorcières. Si des personnes veulent rester, elles pourront occuper de nouvelles fonctions dans la maison mais pas au cabinet. Maryse Carrère et Noël Pereira vont travailler auprès de moi comme chargés de mission, Marie-Laure Pargala sera responsable administrative et technique du cabinet. J'ai lancé le recrutement d'un directeur général des services en charge de la gestion administrative et de la stratégie politique du conseil général. Quels sont vos dossiers prioritaires ? Je travaille sur le partenariat public-privé du contournement routier de Tarbes. C'est un dossier important pour l'agglomération tarbaise et le département. Il y a aussi la traversée de Lourdes. Je veux m'impliquer pleinement dans ce dossier en concertation avec les deux conseillers généraux et le maire de Lourdes. Il faut accélérer les études pour trouver une issue rapide. Parmi les priorités, il y a également l'aménagement de la RD929. Il faut qu'on puisse trouver la solution la mieux adaptée avec l'aval des collectivités concernées pour que le projet puisse voir le jour le plus vite possible. Avec un nouveau barreau de 450 m pour dévier Cadéac ? La traversée de Cadéac est aujourd'hui un enfer. C'est une priorité sur laquelle on va réfléchir rapidement. La solution d'un barreau de 450 m avec un pont a un caractère évolutif. Il permet, dans un second temps, de réfléchir à la déviation d'Ancizan et Guchen. Quid du haut débit ? Il faut poursuivre la desserte du département. Compte tenu de la polémique qui est partie du monde associatif, il nous appartient de prendre en compte leurs sollicitations. Nous allons créer une mission d'information et d'évaluation intergroupes. Elle sera créée lors de la séance du 29 avril (voir en encadré). Elle fera un état des lieux et des propositions. Il s'agit de prendre en compte les préoccupations qui s'expriment sans nous mettre en porte-à-faux vis-à-vis du titulaire du marché. Quelles seront vos marges de manœuvre, notamment financières ? Il nous appartient de faire un état des lieux de la situation financière : dette et recettes réelles doivent être mises en parallèle. La réforme fiscale nous laisse dans l'opacité quant aux recettes à venir. Je suis excessivement préoccupé par cela. Pourrez-vous maintenir toutes les politiques volontaristes du département ? On n'échappera pas aux compétences obligatoires que sont l'aide sociale (la solidarité procure de l'assistance mais doit permettre aussi à chacun de gagner en indépendance), les collèges, les routes… Il faut plus que jamais accompagner le développement local en direction des collectivités. Il y a une nuance : les aides du conseil général doivent générer de la richesse économique, des retours sur investissements en favorisant l'activité et l'emploi. L'argent public étant rare, il doit être géré au mieux. L'heure n'est pas aux grands projets, il va falloir se montrer imaginatif, inventif, créatif. Et s'habituer à faire plus avec moins. Avec quels outils ? Aujourd'hui, les régies ou établissements publics sont des structures lourdes qui manquent de réactivité et ne sont pas toujours adaptées. J'ai beaucoup utilisé les sociétés d'économie mixte dans le Louron. Elles concilient les impératifs économiques et sociaux. Il y a maintenant un nouvel outil : la Société publique locale (SPL) à capital 100 % public. Elle dispose de l'autonomie financière. Cela permet d'avoir une démarche commerciale et entreprenariale. Le pic du Midi et le parc routier, par exemple, pourraient adopter ce statut. Je souhaite imprimer un libéralisme social. On n'évitera pas l'économie de marché. Michel Pélieu, le nouveau président du conseil général, prend ses marques. Entre ambition et réalisme économique, il dresse sa feuille de route. Interview. Le Wimax évoqué le 29 S'agissant du Wimax, Michel Pélieu sait qu'il sera sollicité par des élus en nombre suffisant (au moins 1/5 du conseil général) pour mettre en place une « mission d'information et d'évaluation » (comme pour la Traversée centrale des Pyrénées et l'ours). Le département devra se positionner pour accepter ou pas la création de cette mission. La demande déposée par les conseillers généraux est prise en compte dans un délai maximal de quinze jours ouvrés avant que le président puisse convoquer une séance plénière. Ce délai amène donc à la tenue de la réunion le 29 avril.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire