mardi 1 mars 2011

Lannemezan. « L'école n'est pas à vendre »


témoignage
Marie-Claude de Vita, enseignante pendant 35 ans au Val-Fourré, aujourd'hui à la retraite à Pinas, son village natal. /Photo DDM.
OAS_AD("Position1");

Elle a connu le Val-Fourré en tant qu'enseignante. Marie-Claude de Vita, aujourd'hui retraitée à Pinas, témoigne pour défendre un service public de qualité dans les écoles.
Enseignante pendant 35 ans au Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, dans une Zone d'éducation prioritaire (ZEP), Marie-Claude de Vita, aujourd'hui à la retraite dans son village natal, Pinas, ne pouvait pas rester insensible aux problèmes actuels dans l'Éducation nationale. « Pour moi, l'école, c'est ma passion. En ZEP, j'ai appris comme grand principe qu'il fallait donner plus à ceux qui avaient moins. Ce n'est plus ce qui se passe. On supprime des postes d'enseignant, les inégalités explosent avec une augmentation des élèves en grande difficulté », constate avec regret Mme de Vita qui ajoute que notre département des Hautes-Pyrénées n'échappe pas à « cette logique comptable ».
« Je suis très en colère et je pense sincèrement aux enfants, aux parents et aux enseignants et à tous ceux qui luttent contre la fermeture possible d'une classe en maternelle, à l'école des Bourtoulets à Lannemezan. C'est franchement inadmissible de soustraire une classe maternelle de proximité pour aller gonfler les effectifs des écoles du centre-ville, les empêchant de travailler dans de bonnes conditions », argumente l'enseignante retraitée.
Pour Mme de Vita, lorsqu'un enseignant travaille dans une classe avec un effectif trop chargé, il fait beaucoup plus de discipline et il rend les enfants « obéissants et serviles », alors que l'école a pour mission de « responsabiliser les individus ». « Dans une ZEP, avec des effectifs moindres, j'ai constaté que tous les enfants arrivent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Dans chaque gamin, il y a un potentiel intéressant à développer et à respecter. Avec un peu d'eau, on arrive à faire fleurir une fleur dans le désert », confie joliment l'enseignante retraitée qui milite aussi pour que les enfants de 2 ans soient scolarisés.
« Toutes les études montrent les effets bénéfiques d'une scolarisation précoce qui évite les redoublements », met en avant la militante du Parti communiste français (PCF), membre du Front de gauche.
« Faisons le pari sur l'intelligence. L'école n'est pas à vendre car le savoir permet de garantir la liberté de chacun », conclut Marie-Claude de Vita.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire