lundi 25 octobre 2010

Top 14. Stade toulousain : la culture du jeu


Publié le 25/10/2010 08:58 Philippe Lauga
Top 14. Stade toulousain : la culture du jeu
10e journée. Les Toulousains ont assuré le spectacle contre Perpignan.



Maxime Médard étincelant contre l'Usap, incarne l'esprit stadiste. / Photo DDM, Xavier de Fenoyl Les Toulousains ont dominé les vice-champions de France cinq essais à deux au terme d'une partie spectaculaire. C'est le triomphe du jeu. Une histoire de culture.

Al'heure où le football prépare ses tacles par-derrière en lorgnant la case télévision du samedi après-midi, le spectacle du Stadium entre le champion d'Europe et le vice-champion de France constitue assurément une idéale promotion pour le rugby. 67 points marqués dans une rencontre qui n'a pourtant jamais ressemblé à une après-midi portes ouvertes, c'est autre chose que le 0-0 qui caractérise trop souvent notre très… chère Ligue 1.

S'il va de soi qu'il faut être deux pour réussir un bon match, il faut aussi bien reconnaître que les intentions de jeu du Stade Toulousain ont tiré la rencontre vers le haut. Deux autres chiffres pour corroborer cette assertion : six comme le nombre de points de bonus acquis par le Stade Toulousain. Si jusque-là, le staff pouvait retenir le nombre de bonus défensifs qui, ajoutés au match nul à Brive équivalaient à une victoire bonifiée à l'extérieur, c'est maintenant le bonus offensif que les Toulousains soignent. Signe que son jeu se met tranquillement en place.

Le deuxième chiffre, c'est le nombre d'essais marqués (30), qui place le Stade Toulousain en tête devant le Stade Français (28).

Toulouse « envoie » donc du jeu comme on dit sur le bord de la touche et sur les bords de la Garonne. Rien de nouveau puisque c'est la culture du club. Pourtant, la première mi-temps face à l'Usap aurait pu dissuader les Toulousains, pas payés de leurs intentions alors que les Catalans se montraient une nouvelle fois les rois du réalisme. Finalement, le Stade a continué et a eu raison. Yannick Nyanga, qui prend d'autant plus de plaisir qu'il sort d'une saison galère, analyse avec beaucoup de lucidité : « C'est vrai qu'on crée énormément de jeu mais qu'on n'a parfois pas de réussite à l'image de notre première mi-temps. On a un jeu ambitieux mais qui est dur à mettre en place. Mais il faut y croire. On se régale. On prend plus de risques que les autres et c'est vrai que dès qu'on perd un ballon, on peut se mettre en danger. Mais c'est l'identité du Stade. On a cela dans les gênes. C'est bien que cela ait payé sur ce match. Cela va nous donner de la confiance. Quand on croit jusqu'au bout à ce qu'on fait, cela paye. »

Le Stade peut d'autant plus rester fidèle à sa ligne de conduite qu'il dispose d'un pack surpuissant, véritable socle de son jeu, et qu'il sait alterner jeu à la main et jeu au pied à bon escient. À l'image de l'essai de Vincent Clerc déclenché d'une relance dans ses vingt-deux mètres de Vilimoni Delasau et poursuivi par un petit coup de pied par-dessus de David Skrela. Ce que Vincent Clerc résume ainsi : « On ne fait pas du jeu pour se faire plaisir. On recherche avant tout l'efficacité. »

STADE TOULOUSAIN 38 Perpignan 29
MT: 15-16; 29.775 spectateurs; arbitre: M. Berdos (Ile-de-France).

Vainqueurs: 5 E Delasau (31), Clerc (38) Kelleher (42), Servat (66), Poitrenaud (70); 2 T, 3 P (24,51,57) Skrela.

Vaincus: 2 E Mélé (14), Vilaceca (80); 2 T, 4 P (5, 22, 45, 48) Porical. 1 D (34) Hume.

Evolution du score: 0-3, 0-10, 0-13, 3-13, 8-13, 8-16, 15-16/20-16, 20-19, 20-22, 23-22, 26-22, 31-22, 38-22, 38-29.

STADE TOULOUSAIN: Médard (Poitrenaud, 66); Clerc (Lakafia, 77), Jauzion, Poitrenaud (Fritz, 66), Delasau (Médard, 66); (o) Skrela (Bezy 70) (m) Kelleher (Clerc, 76); Dusautoir (cap.), Sowerby, Nyanga (Picamoles 68); Albacete (Maestri 57), Millo-Chluski; Johnston (Montes, 70), Servat (Paquet 76), Poux (Human, 52) -Rempl. temp.: Servat par Paquet (27 à 36)

Exclu. tempo.: Médard (79, antijeu).

PERPIGNAN: Porical; Planté, Granclaude (Michel 60), Hume, Candelon (Battle 75) (o) Edmonds (m) Mélé (Cazenave 57); Tonita (Guiry 57), Chouly, Britz (Vivalda 68); Tchale Watchou, Vilaceca; Mas (cap.), Guirado (Gely 57), Freshwater (Schuster 57).

Exclu. tempo.: Planté (65, antijeu)

La note du match: 15/20-Les hommes du match: Byron KELLEHER et Maxime MEDARD (Stade Toulousain).

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