vendredi 21 mai 2010

FACE A FACE FINANCES PLANO/ POURRET


Publié le 21/05/2010 08:25 Christian Sarrabayrouse.

Lannemezan. Où en sont les finances de la ville ?


face-à-face







Sans tarder, Bernard Plano, le maire de Lannemezan, a tenu à réagir aux allégations qui circulent concernant l'état des finances de la ville. Tout est parti des déclarations de Jean-Louis Pourret, qui a démissionné de son mandat d'élu lors du dernier conseil municipal suite à un différend avec sa colistière, Mme Puyau-Cibat. Selon l'ex conseiller municipal d'opposition, « la ville est surendettée, étranglée par les emprunts. Et il n'y a plus de sous dans les caisses ». Jean-Louis Pourret avance le chiffre de 20 millions d'euros de dettes. Un point de vue et des chiffres que ne partage bien évidemment pas Bernard Plano. « La fiscalité est stable et il n'y a pas eu de recours à l'emprunt depuis plus de trois ans. Le ratio de la dette par habitant est de 2.249€ pour 2010. Il était de 2.540 € en 2006. Depuis plusieurs années, nous faisons des efforts de maîtrise des dépenses de fonctionnement, relevés par la Cour des comptes. Le directeur du Trésor, satisfait par nos efforts, n'a jamais fait allusion à une quelconque mise sous tutelle, » précise le maire de Lannemezan.« Que M. Pourret soit rassuré, les finances de la ville sont maîtrisées, bien gérées. Toutes les solutions d'optimisation sont recherchées afin de diminuer les dépenses quotidiennes. Le dynamisme économique et l'expansion de la ville sont bien réels », argumente Bernard Plano qui précise que les documents comptables de la commune sont accessibles à tout citoyen.« Ils peuvent être consultés en mairie, à tout moment, dans nos services », fait savoir le maire qui se veut rassurant auprès de la population après ce qu'il nomme « des tentatives de désinformation et des erreurs d'interprétation ».

Bernard Plano, Maire de Lannemezan, conseiller régional Où en sont les finances de la ville ?Un budget en équilibre a été voté à une large majorité et on le met en œuvre. Les dépenses sont totalement assurées par les recettes fiscales et les recettes des autres produits. La dette n'est pas nouvelle. Elle existe depuis des années et elle est même en diminution car nous n'avons pas eu recours à l'emprunt depuis trois ans. Ce remboursement de dette est assumé dans le budget.

Est-il exact que des entreprises ne veulent-elles plus travailler avec la ville en raison de la situation financière de celle-ci ?

C'est totalement faux. Le nombre croissant de prestataires candidats à travailler avec la municipalité est bien la contrevérité de cette déclaration surdimensionnée de M. Pourret. Mais la ville n'est pas une banque et elle n'a pas de capital disponible. Elle gère ses engagements et ses paiements au rythme des rentrées fiscales. Par ailleurs, M. Pourret a une vision tronquée des dépenses salariales car l'augmentation des non titulaires est compensée par une réduction des titulaires due à des départs en retraite. Enfin, l'action sociale reste pour nous une priorité.

Jean-Louis Pourret, Ex-conseiller municipal d'opposition

Où en sont les finances de la ville ?Nous sommes dans un niveau d'endettement peu compatible avec nos ressources financières. En 2006, l'endette ment par habitant de la ville était de 1 .957 €. Ce montant était déjà de plus du double de la moyenne nationale qui s'établissait alors à

968 €. L'endettement ayant augmenté, on peut redouter que ces chiffres soient encore plus catastrophiques. La baisse constante de la population ne peut qu'aggraver la dette par habitant. Le 27 février 2010, les élus ont été informés que l'annuité de remboursement du capital est de 452.000 € et les intérêts de 578.000 €. Que dénoncez-vous ? Cette gestion est catastrophique. On continue à vivre au-dessus de nos moyens. Il est temps de faire des économies, notamment sur les emplois de personnel non titulaires. Ce poste a augmenté de 45 % en deux ans. Les emplois d'insertion ont plus que doublé en deux ans. La subvention de la caisse des écoles est de plus de 26 % et celle du CCAS (Centre communal d'action sociale) de plus de 31 %. On ne compte plus le nombre d'entreprises qui ne sont pas payées et qui ne veulent plus travailler avec la ville

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