mercredi 28 avril 2010


Publié le 28/04/2010 08:04 | G.A. et C.S.
Elle libère un automobiliste coincé dans sa voiture

Sans Céline Donzac, Roger Forgues, de Bernadets-Dessus dans les Hautes-Pyrénées, serait mort sur la route le 23 mars dernier. Ce jour-là, vers 9 heures, cet homme de 53 ans prend sa voiture pour aller faire des courses. Alors qu'il se dirige vers Lannemezan, il est subitement aveuglé par le soleil. « J'ai alors perdu le contrôle de ma Peugeot et fais plusieurs tonneaux » se souvient-t-il. Sa voiture a fini sa course sur le toit en plein au milieu de la chaussée. « J'étais coincé à l'intérieur. J'avais l'airbag qui m'étouffait et la ceinture de sécurité qui m'étranglait. Le choc a été terrible. J'ai pris des coups sur la tête. Je saignais énormément du crâne mais je n'ai pas perdu conscience. Et puis, je souffre d'un handicap aux jambes qui m'a empêché de m'extraire de la voiture », poursuit-il, encore très traumatisé par cet accident. Sur cette route peu fréquentée, l'angoisse de la mort va bientôt le gagner. « Et si personne ne me trouvait ? » Heureusement, ce jour-là, dans son malheur, la chance était malgré tout de son côté. Une jeune automobiliste, Céline Donzac, est enfin passée par-là. Elle s'est aussitôt arrêtée pour lui porter secours. « Après avoir alerté les pompiers, elle s'est précipitée vers moi. Je lui ai dit que je m'étranglais avec la ceinture de sécurité. Aussitôt, elle est allée chercher un couteau qu'elle avait dans sa voiture pour la couper et elle m'a sorti de l'habitacle. Sans elle, je serais sûrement mort ».

Une fois les pompiers sur place, la jeune femme est repartie, heureuse d'avoir pu éviter que cet accident ne tourne au drame. Roger, qui n'a eu de cesse de vouloir la retrouver pour la remercier, l'a enfin rencontrée le 16 avril. Refusant les compliments, Céline Donzac, modeste, lui a lancé : « A ma place, tout le monde aurait agi pareil ! Heureusement que j'avais ce couteau qui me sert d'ordinaire à manger le midi lorsque je travaille ».

Cet accident leur a permis de lier une belle amitié. « Nous nous sommes promis de nous revoir régulièrement ». De là à dire qu'à toute chose malheur est bon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire